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Figure 88. Benouvil<strong>le</strong>, Les Deux pigeons<br />
Figure 89. Nadar, Caricature des<br />
Deux pigeons<br />
M. Benouvil<strong>le</strong> 8 a profondément attiré l’attention publique à ce salon dont il est<br />
l’un des maîtres ; Les deux pigeons 9 sont la traduction gracieuse de la fab<strong>le</strong> de Lafontaine<br />
; <strong>le</strong> peintre en a reproduit <strong>le</strong>s nuances gracieuses et la touchante allégorie avec<br />
une simplicité remarquab<strong>le</strong> ; son pinceau a jeté sur la toi<strong>le</strong> des lignes pures, harmonieuses,<br />
auxquel<strong>le</strong>s il a prodigué <strong>le</strong> charme et la cou<strong>le</strong>ur. Raphaël apercevant la Fornarina<br />
pour la première fois 10 est un tab<strong>le</strong>au très important dans ses proportions mo-<br />
8 François Léon Benouvil<strong>le</strong> (1821-1859), élève de Picot, prix de Rome en 1845, 3 médail<strong>le</strong>s<br />
précédentes.<br />
9 Tiré des « Deux Pigeons », de La Fontaine, Fab<strong>le</strong> II, <strong>livre</strong> IX. « Le meil<strong>le</strong>ur tab<strong>le</strong>au<br />
de cet artiste » (AUVRAY, p. 50). « Décidément, je n’aime pas <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au. . . Le sujet, tout<br />
intime, ne se prêtait pas à ces développements épiques, et il est traité confusément, si<br />
bien qu’on ne sait trop si la colombe du logis n’est pas plutôt disposée à repousser <strong>le</strong> pigeon<br />
au retour qu’à lui ouvrir la porte. Le geste est beaucoup trop dramatique, la facture<br />
blaireautée et glaireuse, <strong>le</strong> ton général terne et froid » (NADAR, p. 51).<br />
10 Le tab<strong>le</strong>au montre Raphaël passant devant un magasin et apercevant la boulangère<br />
la Fornarina pour la première fois. « Le mouvement de la pose de Raphaël est vrai,<br />
mais celui de la femme est trop arrangé ; el<strong>le</strong> pose » (AUVRAY, p. 32). « Espérons. . . que,<br />
malgré l’engouement de quelques niais pour <strong>le</strong>s toi<strong>le</strong>s enfumées, <strong>le</strong>s tons jaunis et noircis,<br />
cet artiste reviendra à copier la nature, à la fraicheur ordinaire de son coloris. . . disons<br />
que <strong>le</strong> tors de cette femme est fort beau » (AUVRAY, p. 37-38).<br />
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