L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

^Action Catholique Ouvrière» : c'est la suite de la J.O.C en milieu adulte. Pour
être témoin du Christ, il faut être engagé là où se trouve le peuple : syndicats,
associations familiales - en Finistère, il y a la poussée des associations «Les
Castors» pour répondre aux besoins en logements -, et bientôt aussi les formations
politiques.
«L'engagement» est le mot clef de ÏA.C.Q. S'engager, c'est être avec les
autres, c'est agir avec d'autres pour que la vie soit meilleure pour tous.
Comme chrétien, c'est témoigner une présence d'Église, c'est aussi être à la
frontière entre ceux qui participent et ceux qui sont loin.
L A.CO. s'organise. Les rencontres de militants engagés diversement, les
mises en commun, l'analyse des situations à la lumière de l'Évangile sont des
approfondissements de notre foi. LA.C.O. s'organise par secteur dans le
département : Quimper, Brest, Morlaix, Douarnenez. Dans chaque secteur, à
côté des groupes qui fonctionnent, on crée des groupes d'acheminement, qui
sont les moyens de mise en route de militants plus jeunes. Les journées de
récollection aident à la réflexion et à l'approfondissement de la Foi.
Mgr Fauvel, alors évêque de Quimper, s'intéresse à l'A.C.O., reçoit à sa
table des militants du mouvement, avec leurs enfants. Le «Père Kerau», René
Kerautret, qui, pendant les temps difficiles de l'occupation, avait suivi et protégé
les militants de ta J.O.C, fut le premier à prendre contact avec les anciens
jocistes pour mettre en route des groupes ACO. Il sillonnait le département,
le soir, pour rencontrer ces militants. Le Père Gaby Blons prit le relais du Père
Kerau. En 1960, c'est lui qui, avec le comité diocésain, mit sur pied le grand
pèlerinage de Rumengol.
Mise en place en 1950, l'ACO. veut marquer en 1960 son dixième anniversaire
: une «rencontre-pèlerinage» du monde ouvrier est organisée à
Rumengol le 26 mai 1960. Cette rencontre connut un grand succès : rencontre
des militants, mais aussi de gens en recherche. Ce fut une rencontre d'Église,
un temps très fort pour tous, et je me rappelle encore le message cent fois
répété dans la journée : «Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les
routes, rendez droits les sentiers pour que Dieu passe et convertisse».
LA.CO. a continué sa route. La diversité des engagements n'a pas été toujours
acceptée. Le poids d'une certaine tradition a été ressenti. Les échanges,
les contacts aux frontières, ça n'a pas toujours été facile à porter. Lors d'une
session, le Père Chenu nous disait : «L'importance d'un pays se mesure à des
échanges commerciaux, et donc à ses frontières. tI en est de même pour l'Eglise
: c'est à ses frontières que se vérifie sa vitalité. »
UA.C.O., dans l'Église, est toujours aux frontières. Ce n'est pas facile à
vivre, mais c'est sa chance, et son avenir se joue là.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean Peuziat, Tréboul
L' Année de Formation Rurale
LA. F R. est une formation créée par les mouvements ruraux d'action
catholique, les acteurs ecclésiaux en rural et le comité épiscopal pour la mission
en monde rural. Depuis 1968, elle est au service des laïcs, religieux,
religieuses, prêtres, engagés dans le monde rural.
Par sa dynamique de formation, l'A.F.R. permet de comprendre les évolutions
de la société rurale et de l'Église, et aide à vivre les adaptations
nécessaires. Les moyens de la formation : apport d'experts, rencontre de
témoins, d'acteurs, partage d'expériences, travail personnel entre les sessions,
participation à la vie de groupe.
Cette formation s'adresse à toute personne en responsabilité dans la
pastorale rurale : animateur, animatrice, responsable de service, en mouvement
(CMR, MRJC, ACE, FEDEAR, accompagnateur d'équipe), à toute personne
désirant s'intégrer dans une dynamique d'Église en rural.
Une formation nationale en 4 sessions.
Elle aura lieu au Séminaire des missions à Chevilly-la-Rue (94), aux
dates suivantes : 24-26 septembre 2001, 19-23 novembre 2001, 14-18 janvier
2002, 11-15 mars 2002.
Le thème 2001-2002 : Vivre ensemble en rural. Un regard chrétien
sur les nouvelles formes d'engagement.
Le développement de nos territoires ruraux repose sur des hommes qui
s'investissent pour construire un vivre ensemble harmonieux et durable. A
travers leurs paroisses, leurs mouvements, ou plus largement leurs engagements
politiques ou associatifs, les chrétiens s'inscrivent dans cette dynamique.
L'enjeu est d'aider les hommes à bien vivre ensemble et pas seulement
à exister les uns à côté des autres. Or nous constatons qu'en milieu
rural, comme ailleurs, l'individualisme se creuse et le nombre de personnes
qui s'engagent pour la collectivité se restreint.
Parallèlement apparaît dans notre société, et notamment chez les jeunes,
un phénomène d'engagement plus ponctuel. Cela veut-il dire que le temps
de la militance dans la durée est finie, que le travail en équipe pour un projet
d'Église ou de société doit passer la main à une conscientisation de
masse et à des rassemblements ponctuels ? Il faut pouvoir -se situer», comprendre
les évolutions du monde rural, dans le contexte des mutations de
société, pour s'investir.
>* Contact: Jean Conq, Pastorale rurale, 9, rue du Frout, BP 1109,
29101 Quimper cedex. Tél. 02.98.64.58.52.
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