L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

DOCUMENT:
Comment «naquit» et «fut sauvé» l'ouvrage
«Foyers rayonnants» de l'abbé François Dantec
Léquipé de la Maison des Œuvres diocésaines à Quimper avait participé
à la naissance de ce livre. Ayant pensé qu'il était important que mémoire soit
gardée de cet événement, qui fut «un moment intense de notre vie diocésaine»
Gaby Blons, a demandé à François Dantec de mettre par écrit ses
souvenirs. Ce qu'il a fait en un document d'une trentaine de pages.
François Dantec y raconte, en ce texte daté du 18 juin 1997, comment,
professeur au Séminaire de Quimper, il fut invité, en 1948, par Auguste Abiven,
à collaborer au service de l'apostolat des foyers chrétiens. Il consacra
toute une année à un travail de recherche sur les problèmes de la vie conjugale.
Le 10 novembre 1949, il prit en charge la première «journée de récollection
de jeunes foyers», qu'il découvrit «dans un état de profonde inquiétude
et même de désarroi et de découragement devant certains problèmes de leur
vie de chrétiens mariés».
En avril 1950, il mena une enquête auprès d'une quarantaine de couples
ll établit un rapport qu'il présenta à Mgr Fauvel qui lui demanda de rédiger un
guide pour les jeunes foyers chrétiens. En novembre le manuscrit en était
prêt. Louvrage parut le 22 février 1951. Il reçut un accueil empressé de nombreux
foyers et l'approbation de plusieurs théologiens. Une deuxième édition
fut publiee des le mois d'août 1951, une troisième en décembre En 1961
I ouvrage en était à sa 11* édition et déjà traduit en 5 langues,
Mais bientôt commença contre lui une rude offensive. Elle venait d'un
groupe de chrétiens d'Angers, autour de M. Lemaire.
Devant cette attaque, Mgr Fauvel se mit en relation avec diverses personnalités
incontestables, dont Mgr Guerry, le secrétaire général de l'Assemblée
de Cardinaux et Archevêques de France, et Mgr Baron, recteur de Saint­
Louis des Français à Rome. Mgr Feltin, archevêque de Paris, intervint aussi
aupres des autorités romaines. Il en résulta que tout risque de condamnation
fut des lors écarté.
quê L te dï "T?? ^ P ° UrSuit par divers document s, dont le rapport après l'en-
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pierre Crozon
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Emmanuel Le Nerrant (1910-2001)
Extraits de révocation faite aux obsèques de M. Emmanuel Le Nerrant,
en l'église de l'Hôpitel-Camfrout, le 5 février 2001 par M Marcel
Herrou, de l'équipe pastorale,
Celui qui nous rassemble aujourd'hui a écrit
une page importante dans le livre de vie de
notre communauté paroissiale de l'Hôpital-
Camfrout. Parti depuis 15 années à Quimper,
son souvenir est encore intact dans le coeur de
tous !
Emmanuel Le Nerrant est né à Elliant à
l'heure de la messe de Noël 1910 ; de là lui vient
son prénom. Il est ordonné prêtre en juillet 1935,
avec 42 autres jeunes.
Dans sa première paroisse, Saint-Mathieu de Quimper, il restera
20 ans. Il y fonde le patro de la Jeanne d'Arc, «la JA», avec ses fameuses
équipes de basket dont il nous parlait tant. Il se dévouait pour les jeunes
du patro, en ces temps difficiles de la seconde guerre mondiale, organisant
pour eux des colonies de vacances, à Cauterets et à Loctudy.
Puis arriva juillet 1955. Un ouragan venait de s'abattre sur l'Hôpital-
Camfrout. Un jeune vicaire de la grande ville de Quimper, filiforme, portant
soutane et chapeau ecclésiastique, et circulant en mobylette bleue, le
cageot de tomates sur le porte-bagages, venait d'être nommé 17 e recteur
de I Hôpital... Le jardin tranquille du presbytère, après les poiriers et les
pommiers arrachés, fut bitumé et transformé en terrain de jeux et de rencontres
pour petits et grands.
Pour mieux partager la vie des marins pêcheurs de la paroisse, il n'hésitait
pas à chausser bottes et ciré et à embarquer, à plusieurs reprises,
des journées entières. Il pouvait appeler chacun de ses paroissiens par
son prénom.
En 1985, partant pour la maison de retraite de Missilier il dressait le
bilan : «30 ans de prière, de travail, de joie de vivre ensemble»... 30 ans
-v\n Prière: 705 ba P têmes > 352 mariages, 764 enterrements, plus de
300 communions solennelles et autant de confirmations, avec les catéchismes
que cela comporte. 30 ans de travail : 30 kermesses, réfection du
sol et des vitraux de l'église, installation du chauffage, peintures de l'église,
»es statues des apôtres du porche, la mise en place des voûtes du fond de
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