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L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

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en damier, <strong>de</strong> feuilles découpées en forme d'ailes <strong>et</strong> comme bruissantes, renvoyant<br />

en éclats la lumière réfléchie. Le prisme <strong>de</strong> base est formé <strong>de</strong> feuilles<br />

dont le métal semble se décoller <strong>et</strong> comme palpiter pour un élan.<br />

La symbolique <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te sculpture est celle <strong>de</strong> Y arbre dont les racines tiennent<br />

au sol <strong>et</strong> dont les rameaux ten<strong>de</strong>nt vers la «nuée».<br />

• Un artre <strong>de</strong> vie, portant feuillage <strong>et</strong> fruits, comme celui <strong>de</strong> l'É<strong>de</strong>n, en<br />

figure eschatologique <strong>de</strong>s arbres <strong>du</strong> paradis qu'arrosera «le fleuve<br />

d'eau vive, issu <strong>du</strong> trône <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'agneau».<br />

• Un arbre aux oiseaux : Né d'une graine minuscule, comme Ie sénevé,<br />

il pousse <strong>et</strong> développe une ramure où viennent s'abriter les oiseaux<br />

<strong>du</strong> ciel. Autrement que l'autel, construit <strong>de</strong> pierres vivantes, c<strong>et</strong> arbre<br />

est encore symbole <strong>de</strong> l'Église. Celle-ci accueille tous ceux qui veulent<br />

habiter en elle, vivre <strong>de</strong> sa sève <strong>et</strong> se nourrir <strong>de</strong> ses fruits.<br />

• Un arbre <strong>de</strong> lumière, rayonnant <strong>du</strong> Verbe <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Bonne Nouvelle<br />

adressée aux quatre points <strong>de</strong> l'univers. Les feuilles prennent la disposition<br />

d'un envoi, celui <strong>de</strong>s messagers <strong>de</strong> l'Évangile vers ceux qui<br />

l'atten<strong>de</strong>nt ; ou d'un essor, vers la source <strong>de</strong> lumière, <strong>de</strong>s êtres que la<br />

vérité libère <strong>de</strong> toute entrave.<br />

Alors que nous attendions encore <strong>de</strong> lui l'invention <strong>de</strong> nouveaux signes<br />

d'une telle libération - après la «Gran<strong>de</strong> Voile» <strong>de</strong> Montparnasse, aux focs<br />

gonflés, inclinée sous le vent <strong>du</strong> départ ; après les «Acrobates» joignant leurs<br />

<strong>de</strong>ux mains pour un ball<strong>et</strong> en apesanteur ; ou la «Ron<strong>de</strong>» <strong>de</strong> corps déliés<br />

montant <strong>et</strong> <strong>de</strong>scendant dans l'espace - l'heure <strong>de</strong> prendre lui-même c<strong>et</strong><br />

essor est venue pour Pierre Manoli. Inspiré par Mozart, il avait composé son<br />

«Requiem» <strong>et</strong> il l'intitula «Élévation à la lumière». Car c'est ainsi qu'il a envisagé<br />

le départ sans r<strong>et</strong>our.<br />

Puisse-t-il, <strong>de</strong> là, accompagner nos pensées <strong>de</strong>s signes lumineux qu'il a<br />

parsemés autour <strong>de</strong> nous, avec la même fraîcheur, le même émerveillement<br />

que Chagall peuplant ses ciels d'être chers, <strong>de</strong> l'oncle au violon, <strong>de</strong> choses<br />

<strong>et</strong> d'animaux familiers ailés comme <strong>de</strong>s messagers, les anges <strong>de</strong> Jacob sur<br />

leur échelle céleste.<br />

Ce porte-évangéliaire sera la <strong>de</strong>rnière œuvre <strong>de</strong> Pierre Manoli. Larbre<br />

aux oiseaux <strong>de</strong> passage est un <strong>de</strong>rnier signe amical, une attente confiante <strong>de</strong><br />

r<strong>et</strong>rouvailles au terme <strong>du</strong> voyage.<br />

134<br />

Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />

Maurice Dilasser<br />

«Lo/foU uri&czffbU^<br />

Annoncer l'Évangile <strong>et</strong> proposer la foi aujourd'hui<br />

Michel Scouarnec (aux Éditions <strong>de</strong> l'Atelier)<br />

Le titre est assez alléchant <strong>et</strong> donne envie <strong>de</strong> lire. En eff<strong>et</strong>, la foi chrétienne,<br />

est-ce d'abord un lot <strong>de</strong> vérités à croire, <strong>de</strong>s choses à comprendre, à<br />

voir, concernant Dieu, l'Église, les sacrements, la morale ? N'est-ce pas<br />

d'abord l'entrée dans une expérience, où on éprouve une joie, un bonheur,<br />

bref <strong>du</strong> goût ? Quand le psaume dit : «Goûtez <strong>et</strong> voyez comme est bon le Seigneur»<br />

(Ps 33), il place bien le «goûter» avant le «voir». C'est comme cela<br />

que la foi pourra être proposée <strong>et</strong> aura <strong>de</strong>s chances d'être reçue comme<br />

Bonne Nouvelle.<br />

La proposition <strong>de</strong> la foi est bien le leitmotiv <strong>de</strong> ce livre. Mais qu'est c<strong>et</strong>te foi<br />

qui est à proposer ? C'est «une <strong>de</strong>meure à plusieurs piliers», dit l'auteur. Il y<br />

en a quatre ; une expérience personnelle qui amène à réorienter son existence,<br />

une ouverture <strong>de</strong> l'intelligence, une entrée dans une bénédiction <strong>et</strong><br />

une vie <strong>de</strong> serviteur. Ces quatre piliers vont constituer la logique <strong>du</strong> livre, dont<br />

le plan aura trois parties : d'abord la foi comme expérience (première partie) ;<br />

ensuite les trois autres dimensions (<strong>de</strong>uxième partie) ; enfin, <strong>de</strong>s perspectives<br />

pastorales pour la proposition <strong>de</strong> la foi (troisième partie).<br />

La première partie parle <strong>de</strong> la foi comme d'une expérience humaine propre<br />

à remuer profondément une personne, une confiance réciproque née entre<br />

Dieu <strong>et</strong> l'homme, un attachement <strong>de</strong> toute la personne porté aux choses <strong>de</strong> la<br />

foi, une attitu<strong>de</strong> qui amène <strong>de</strong>s déplacements, qui ouvre les yeux, qui donne<br />

une clairvoyance neuve, qui ne sait pas tout, qui est à la fois force <strong>de</strong> Dieu <strong>et</strong><br />

blessure d'un cœur consentant à s'ouvrir au mon<strong>de</strong>, mise en route pour un<br />

voyage sans fin, renaissance progressive en Jésus qui a dépassé la mort...<br />

On pourrait multiplier les belles formulations <strong>de</strong> la foi, portant sur une mise en<br />

valeur <strong>de</strong>s aspects humains <strong>de</strong> la sensibilité. L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> foi y est décrite <strong>de</strong><br />

façon fraîche <strong>et</strong> rafraîchissante pour l'homme qui s'y engage.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie traite <strong>de</strong>s trois autres dimensions <strong>de</strong> la foi : comprendre,<br />

célébrer, agir. Ces chapitres-là invitent à saisir la foi à travers le<br />

«goût». En eff<strong>et</strong>, la foi commence par l'écoute <strong>de</strong> la parole qui est «amère<br />

aux entrailles, mais qui dans la bouche a la douceur <strong>du</strong> miel» (selon Ezéchiel).<br />

Ainsi la Parole éveille l'intelligence, incite à comprendre, ou à se comprendre<br />

dans c<strong>et</strong>te relation d'amour qui est née là gratuitement. Et si l'intelligence<br />

est capitale dans la démarche <strong>de</strong> foi, que veut dire comprendre ?<br />

Est-ce uniquement pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s raisons ou s'ouvrir au mystère par une autre<br />

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