L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

qui a suivi la prise de conscience des énormes disparités entre pays pauvres
et pays riches. Le Pape Jean-Paul ll est revenu sur ce sujet en 1987 dans
«Sollicitudo rel socialis».
En 1991, pour le centenaire de «Rerum novarum», le Pape Jean-Paul ll,
dans «Centesimus annus» s'est situé face à la vague libérale qui a commencé
à déferler sur le monde surtout à partir de la chute des régimes communistes
en 1989. Il prend parti contre «le marché sauvage qui, sous prétexte de compétitivité,
prospère en exploitant à outrance l'homme et l'environnement».
Cette pensée sociale de l'Église ne repose pas seulement sur la parole des
Papes ni sur celles des évêques, mais elle s'appuie aussi sur l'engagement
des chrétiens en dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté qui,
dans le monde, œuvrent pour une société plus humaine. Elle cherche toujours,
dans des sociétés sans cesse en mouvement, à prendre la défense de
l'homme, de sa dignité, de sa liberté dans tous les domaines de la société.
Bien des défis nous attendent au début de ce troisième millénaire. Comme
le disait le pape Jean-Paul M s'adressant aux jeunes à Tor Vegata, le 19 août
2OOO :«Je vois en vous les sentinelles au matin (ls 21, 11-12)... Aujourd'hui,
vous êtes venus ici pour affirmer que, dans le nouveau siècle, vous n'accepterez
pas d'être des instruments de violence et de destruction : que vous
défendrez la paix, en payant de votre personne, si nécessaire. Vous ne vous
résignerez pas à un monde où d'autres hommes meurent de faim, restent
analphabètes ou manquent de travail. Vous défendrez la vie à tous les instants
de son développement ici-bas, vous vous efforcerez, de toute votre énergie, à
rendre cette terre toujours plus habitable pour tous».
Le secrétariat de ia Commission sociale des Évêques de France.
Initiation à la pensée sociale de l'Église
à l'intention des 20-35 ans
La Commission sociale des Évêques de France organise, à l'intention
des jeunes de 2C à 35 ans, une session d'initiation à la pensée sociale de
l'Église, Cette session, qui s'intitule «Défi de l'Évangile... défis de la
société... des repères pour inventer», se déroulera au Palais du Nouveau
Siècle, à Lille, les 28 et 29 avril 2001.
Cette session, première en son genre, comportera des témoignages,
des conférences, des forums. Ces forums seront consacrés à la santé,
l'environnement, l'humanitaire et la solidarité internationale, la famille, l'entreprise,
l'accueil de l'étranger, la communication et les médias, l'Europe,
la mondialisation, l'engagement politique local, la paix et la guerre, l'exclusion,
la justice, les droits de l'homme, jeunes et violences en banlieues.
> Inscriptions : Commission sociale : 8, rue Jean-Bart, 75006 Paris.
Tél. O1 42 22 26 90. Fax O1 42 22 34 61. E.mail : comsoc@wanadoo.fr
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CCFD
H
Carême avec le CCFD
Agir pour la paix
au cœur des conflits
Le 1 er avril prochain, 5 e dimanche du carême, le CCFD, Comité catholique
contre la faim et pour le développement, effectuera dans les églises
de France la collecte pour financer des programmes de développement
au profit des populations les plus pauvres. Ce sera la 40 e collecte de carême
organisée par le CCFD, à la demande des évêques de France. Ce geste
de partage est indissociable d'une sensibilisation à la solidarité internationale.
Le CCFD propose un thème de réflexion sur trois ans : «Pas de développement
sans la paix». Cette année on parlera de «Agir pour la paix au cœur
des conflits» ; les prochaines années : «Poser les fondements de la paix»,
puis «Garantir une paix durable et prévenir les conflits». Une réflexion à faire
sur le plan international comme sur le plan interpersonnel.
1 - Sur le plan international
L'état du monde montre qu'une majorité de pays pauvres sont en situation
de guerre, interne ou externe, et force est de constater qu'un tel état de
guerre ou de guérilla ruine les efforts de développement. Que faire donc
pour que cessent les hostilités ? Pour que les armes se taisent ? pour arrêter
une spirale de haine et de violence ?
Les États peuvent intervenir à plusieurs niveaux : la diplomatie, les entremises
de médiation, qui ont pour but de faciliter les négociations ; des pressions
économiques, qui visent à gêner certains secteurs d'activité, et peuvent
ainsi déclencher à terme une révolte interne contre des dirigeants sans
scrupule ; l'intervention d'un pays plus fort, en vertu d'un droit (voire d'un
devoir) d'ingérence, qui peut permettre d'arrêter des massacres ou un génocide,
et aboutir au rétablissement d'un ordre le moins injuste possible. Cet
ordre à rétablir doit s'appuyer sur des règles de droit. Rien n'est pire que le
chaos, qui livre la société à qui peut la dominer : bandes, gangs, mafias,
milices, qui cherchent à imposer par la violence un ordre qui leur profite.
Tout ce champ d'intervention dépasse les capacités des gens ordinaires
que nous sommes. De plus, comme il fonctionne parfois à l'inverse des buts
désirés, cela provoque chez les citoyens frustration et démobilisation.
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