L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

Avec Paumônerie de l'Enseignement public
La violence à pacifier
Les 5 et 6 mai, se tenait, dans le Larzac, le rassemblement national
des aumôneries des lycées professionnels de l'Enseignement
public. Un thème tout à fait d'actualité, décliné en ce jeu de mots ; «La
violence : appât si fier, à pas s'y fier, à pacifier».
Quelques jeunes lycéens de Quimperlé y étaient - Récit
Après un long voyage en minibus, puis en car à partir de Poitiers où nous
avons rejoint d'autres jeunes, nous voici dans le Larzac. Rapidement intégrés
aux autres lycéens, venus avec leurs animateurs de toute la France, nous nous
comptons environ quatre cents.
Au cours de l'accueil des différentes régions, chaque aumônerie a présenté
le travail accompli tout au long de l'année, sur trois morceaux de tissu :
un bleu pour les violences qui nous entourent, un jaune pour les changements
qui sont possibles, un vert pour les «visages de paix». Tous les tissus
rassemblés ont formé un immense patchwork, tableau impressionnant du
monde où, jeunes, nous vivons.
Plusieurs ateliers nous étaient ensuite proposés : théâtre, danse, poterie,
tags... Nous avons choisi la poterie. Après avoir malaxé, et même, pour certains,
maltraité la terre, nous avons pu nous rendre compte que nous étions
capables de créer quelque chose de beau !
En soirée, des témoins, gendarmes, éducateurs, sont venus nous parler
des violences qu'ils côtoient, et dans lesquelles certains jeunes se sont
retrouvés. Cette soirée s'est achevée par la célébration de la Parole, autour
de Tévangile de «l'aveugle-né», et une marche de nuit. Ce fut un moment très
fort, avec le seul regret que la marche ait été si courte !
Une brève nuit de repos, et nous voilà à nouveau dispos pour travailler par
groupes. Nous sommes invités à nous exprimer à partir d'une situation
vécue. La violence et les mots grossiers sont souvent les premières réactions
que nous avons face à une situation injuste. Gest pourtant la discussion que
nous voulons privilégier pour obtenir satisfaction.
Au moment de «l'envoi», chaque aumônerie reçoit un morceau du patchwork
: c'est comme un morceau de la vie des jeunes qui se sont exprimés sur
ce morceau de tissu... Ce fut un week-end intense, un temps fort, riche en
souvenirs. Nous remercions toutes les personnes qui ont permis que ce rassemblement
se fasse et se déroule bien.
310
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Annabelle, Laetitia, Olivier
et Françoise, leur animatrice
Hommes et femmes
chrétiens en politique
2. - Chrétiens dane la vie politique locale
(voir Quimper et Léon, numéro précédent, p. 281)
Le samedi 12 mai, au lendemain d'une conférence publique à Brest, le Père
Antoine Kerhuel, S.J., a animé, à Châteaulin, une journée de réflexion pour des
chrétiens dans la vie politique locale. Une trentaine d'élus y étaient présents :
des maires, des maires-adjoints, des conseillers municipaux, hommes et
femmes.
Les participants ont d'abord entendu les témoignages de Hubert Guilet,
conseiller municipal à Quimper, et de Bernadette Abiven, conseillère municipale
à Brest. «En tant que chef d'entreprise et chrétien, a dit le premier, \e me
suis dit qu'il était souhaitable que toutes les catégories socio-professionnelles
soient représentées dans le monde politique. La foi chrétienne peut m éclairer
dans ma recherche de solutions à des problèmes de societé». «Jai 40 ans, a
expliqué Bernadette Abiven. J'ai toujours vécu à Brest Pendant longtemps, i ai
travaillé à l'intérieur de l'Église, dans l'animation liturgique, laumonene. Le
moment était, je croist venu pour moi de m'investir davantage au frviœdir^t
de la société, au service du «vivre ensemble» dans ma cité. Je n adhère à
aucun parti politique. Je viens de ce qu'on appelle la societé civile. Je n ai pas
actuellement de lieu où réfléchir sur la relation entre ma foi et mon engagement
politique».
• Au service du Règne qui vient
Le Père Kerhuel a, quant à lui, posé quelques jalons pour expliquer pour.
quoi et comment l'engagement politique a quelque chose à voir avec I experience
de foi.
«Un tel engagement, a-t-il d'abord dit, procède de la façon dont on veut se
mettre à ia suite du Christ Générations après générations, se pose aux chrétiens
la question de savoir comment Us peuvent ^ ^ f ^ ^ ^ '*'~t
sation de la mission qu'il a annoncée dès le début desa ^ P^^^jsJ
synagogue de Nazareth (St Luc IV). Chacun est incité à se poser^gestion
suivante : qu'est-ce que cela signifie pour moi que d'être avec ie Chnst pour
annoncer le Règne qui vient ?»
Le conférencier a ensuite rappelé qu'au cours de sa vie P""J^f J?
annoncé qu'un jour justice et vérité se rencontreront. La Bonne Nouvelle dont
311