L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

A travers l'histoire des relations entre Landévennec et les chrétiens de
Cornwall, le Frère Martin a montré à son auditoire comment le monachisme
possède des atouts indéniables pour la recherche de l'unité et que ia vie
monastique représente un vrai signe de l'unité chrétienne. «Le monastère
est réellement à la croisée des chemins pour l'unité».
La deuxième conférence, prononcée par le Pasteur Marc Coumont, de
l'Église Réformée de France en Finistère et responsable des paroisses réformées
de Brest, Morlaix et Quimper, en présence du Père Pierre Breton,
vicaire général, et du Père Louis Jestin, délégué diocésain à l'Œcuménisme,
avait pour objectif de présenter «La Charte œcuménique européenne». Cet
important document a été rédigé conjointement par la Conférence des
Églises européennes (CEE ou KEK) et le Conseil des conférences épiscopales
d'Europe (CCEE) et signé le 22 avril dernier lors de la sixième Rencontre
œcuménique européenne à Strasbourg. Le conférencier précisait
que la Charte avait été établie «en vue d'une collaboration croissante entre
les Églises en Europe» et que, tout en créant une norme obligatoire, elle
n'avait «aucun caractère magistériel, dogmatique ou canonique», mais
serait fortement «recommandée». Lobjectif de la Charte est, en effet, de
promouvoir une culture de dialogue et de collaboration entre les différentes
Églises chrétiennes.
Dans une première partie intitulée «Nous croyons l'Église une, sainte,
catholique et apostolique», les Églises s'engagent à «appeler ensemble à
l'unité dans la foi». Dans la seconde partie, «Surle chemin de la communion
visible en Europe» les Églises prennent l'engagement «d'annoncer
ensemble l'Évangile», «d'aller les uns vers les autres», «d'agir ensemble»,
«de prier les uns pour les autres» et «de poursuivre le dialogue». En troisième
partie, «Notre responsabilité commune en Europe», les Églises s'engagent
à «prendre leur part à la construction de l'Europe» à «réconcilier les
peuples et les cultures», à «sauvegarder la création», à «approfondir la communion
avec !e Judaïsme», à «cultiver des relations avec l'Islam», à «aller à
!a rencontre d'autres religions et philosophies».
Cette Charte se veut «un instrument utile à l'approfondissement du dialogue
œcuménique en vue de la promotion d'une unité de l'Europe qui ne
soit pas qu'économique et politique». «LEurope ne peut pas se construire
en rejetant la spiritualité chrétienne dont elle est imprégnée».
Nota - Quimper et Léon a présenté la troisième partie de la Charte en
son n° 11 du 7 juin 2001. On trouvera l'intégralité du texte dans la Documentation
catholique n° 2250 du 17 juin 2001.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Philippe Argenton
« Reçois-les dans ton Roya urne...»
M. l'abbé Jean-François Riou (1912-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé François Caer aux obsèques de
M. Jean-François Riou, en l'église de Cléder, le 14 juillet 2001.
Lorsqu'il nous arrive de perdre un être cher,
parent ou ami, quel que soit l'âge du disparu, nous
sommes profondément atteints dans notre sensibilité
et cela se traduit souvent par des larmes.
Et c'est normal : saint Paul ne nous défend pas
de pleurer, mais seulement de pleurer comme
ceux qui n'ont pas d'espérance, ceux qui ne
savent pas élever leur esprit et leur cœur vers
Celui qui est le Maître de la vie et de la mort.
Jésus lui-même a pleuré devant la tombe de son
ami Lazare, nous montrant ainsi que s'il était Fils
du Dieu tout-puissant, il était aussi soumis aux
vicissitudes de la nature humaine.
Mais par-dessus tout cela et en continuité avec le deuil familial de Marthe
et Marie, il y a le dialogue plein d'espérance entre Marthe et le Seigneur, un
dialogue également basé sur une foi profonde : «Seigneur, si tu avais été là,
mon frère ne serait pas mort, mais je sais que Dieu t'accordera tout ce que tu
lui demanderas...» «Ton Frère ressuscitera, lui dit Jésus. Je suis la résurrection
et la vie, celui qui croit en moi, même s'il vient à mourir, vivra !» Ce sont
là des paroles qui constituent la base de notre foi, selon les termes de saint
Paul lui-même : «SI le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine.»
Jean-François était un prêtre à la foi profonde et durant ses semaines d'hôpital
il a été réconforté à peu près chaque jour par l'Eucharistie. Il était également
doué d'une très grande sensibilité. Son arrivée à la Maison Saint-Joseph
avait constitué pour lui une cassure qui a mis du temps à se cicatriser... Je ne
voudrais pas passer sous silence sa dextérité pour travailler le bois et les nombreux
services qu'il a, grâce à son talent, rendu aux confrères et aux secteurs
dans les divers postes qu'il a occupés durant sa vie active... Je lui ai parlé à
diverses reprises du charpentier de Nazareth et nous avons prié ensemble
pour demander la force d'âme pour faire face aux diverses misères inhérentes
à son grand âge,
r Nul doute que le Seigneur a fait bon accueil à son bon serviteur, ouvrier de
l'Évangile. Que son souvenir reste vivant dans nos cœurs et que, de la Maison
du Père où il est parvenu, il veille maintenant sur ceux qui sont en marche vers
ia cité définitive.
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