L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

. Le second exposé, davantage en lien avec notre époque et ses questionnements,
a débuté par un constat de ce que nous vivons aujourd hui La réalité
paroissiale, avec le travail des équipes pastorales, la coresponsab.lite n est
pas seulement d'ordre «pratique», mais aussi «ecclésial». Il faut trouver le bon
équilibre entre l'autorité absolue du prêtre et la confiscation du pouvoir par les
seuls laïcs : chacun a sa place qui ne peut se substituer à une autre. Il en va
de même pour le ministère de l'évêque et du diacre. A ce point de I expose un
problème maieur a été soulevé. Bien sûr la diminution du nombre de pretres
est un fait inquiétant, mais le plus grave est avant tout le manque de projet pastoral.
A nous de savoir élaborer un projet à court terme, en tenant compte de la
sociologie, de la réalité humaine (relisons la constitution Gaudium et Spes de
Vatican ll) ; quelle mission veut-on poursuivre ? De qui dispose-t-on pour a
réaliser? Quelles synergies (mouvements, groupes, etc, en plus de la
paroisse).
Nous cernerons notre projet pastoral en cherchant les besoins réels de la
communauté, en tenant compte des charismes de chacun et du statut des personnes
Dans nos communautés, les conseils sont consultatifs : si chacun travaille
à l'élaboration des décisions, le prêtre fait se maintenir l'objectif, dans le
service de la communion. Le prêtre, qui doit rester signe du Christ pasteur et
serviteur aura toujours le souci de coordonner les responsabilités ecclesiales.
• Après des travaux de groupes et des questions comme «quelles figures
du ministère presbytéral doit-on avoir aujourd'hui ?» avec des réponses riches
et diverses telles que : formateur de laïcs, homme de la communion, aide à la
relecture et au discernement... un troisième exposé, en fin de journée, est
venu compléter notre réflexion : quel prêtre pour notre temps ?
Un style plus communautaire de prêtre semble émerger ; homme de la
communauté locale et itinérant, au cœur d'un ministère à la fois de proximité
mais aussi de l'universalité de l'Église, au service de la Parole de Dieu, de la
présidence, du projet pastoral évalué dans un souci de l'ecclésialité de son
ministère... Le prêtre ne peut être «isolé», il doit pouvoir retrouver d'autres
confrères dans un esprit de détente, en lien avec des associations sacerdotales,
des communautés religieuses. Devant l'ampleur de la tâche, il doit effectuer
des choix et privilégier certains domaines.
Notre journée s'est terminée par une intervention de Pierre Breton. «Pour
un vicaire général, cette question de ministère est primordiale, et dans le
monde qui est le nôtre, nous avons besoin de journées comme celle-ci pour y
voir plus clair et préparer l'avenir proche. Nous sommes en parcours synodal,
en chemin...»
Claude Caill, Ergué-Armel
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«Seigneur, ouvre mes lèvres»
PRIÈRE DE L'ÉGLISE AU RYTHME DES HEURES
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Prière privée, prière liturgique
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La prière, rencontre avec Dieu, est toujours une réponse à l'initiative de
Dieu (1). Au coeur de toute prière, se situe ia «Parole de Dieu» qui résonne
en nous ; à laquelle nous répondons par un cri ou un silence spontané ; ou
encore à laquelle nous adhérons par une prière structurée. Quelle que soit la
forme adoptée, c'est toujours une réponse dans laquelle on s'implique personnellement.
Ce qui différencie la prière spontanée de l'un et la prière de
l'office de Vêpres pour les autres, n'est pas essentiellement le caractère personnel
de la première et communautaire de la seconde puisque, fort heureusement,
toute prière communautaire comporte une dimension de prière personnelle,
et que l'office de Vêpres peut aussi être prié seul. La distinction se
situe d'abord entre prière privée et prière liturgique.
La prière privée
Ce qualificatif de privé attaché à la prière, n'est-il pas étonnant ? De quoi
cette prière est-elle privée ? Elle l'est de toute contrainte. Le chrétien qui fait
une prière privée peut choisir le (ieu, le moment de la journée, le contenu, l'attitude
qu'il veut. Il peut choisir des formules de prière déjà faites ou en inventer,
il peut choisir un texte biblique tel un psaume avec lequel il a envie de
prier. Il peut prier seul ou avec d'autres, en silence ou en chantant. Il peut
prier par l'intercession de Marie ou par celle deThérèse de Lisieux... Bref, la
forme est totalement libre, et sa prière est une authentique prière. Néanmoins,
manque une dimension : «Les actions liturgiques ne sont pas des
actions privées, mais des célébrations de l'Église qui est le sacrement de
l'unité», dit le Concile (Vatican ll, Constitution sur la Sainte Liturgie, n° 26).
La prière liturgique
ll faut sans cesse le redire : la liturgie est une action publique, comme l'étymologie
du mot «liturgie» l'indique (2). Elle est donc une action officielle de
(1) En équipe de réflexion, en famille, repérons les types de prière qui ponctuent nos journées,
notre semaine...
Quel lien avec la parole de Dieu entendue, méditée, partagée ?
Quand cette prière se fait-elle liturgique pour participer à «l'Église en prière» ?
(2) Dans la prière de la Liturgie des Heures, comment avons-nous conscience de prier au nom
de toute l'Église ?
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