L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

Garder le cap de l'annonce de l'Évangile
La consigne que le Cardinal Billé nous a laissée au moment de nous quitter
était de «garder le cap de l'annonce de l'Évangile». Je crois que nous
l'avons fidèlement observée, dans la conviction que c'est bien cela qui est au
cœur de la mission de l'Église et de notre mission d'évêques. Annoncer l'Évangile,
c'est porter le souci permanent de faire découvrir à chaque être
humain qu'il est aimé de Dieu, et que l'accueil de cet amour est source de
joie, de libération, de renouvellement.
C'est évidemment dans le monde d'aujourd'hui que nous devons annoncer
l'Evangile : ce monde où le progrès technique est de plus en plus rapide
et spectaculaire, et qui connaît en même temps de tragiques manifestations
de violence. Nous avons voulu, dans ce monde, donner un témoignage de
paix et d'espérance, en publiant une déclaration intitulée «De nouveaux défis
pour ia paix du monde» (1)
Un dossier sur la catéchèse
La catéchèse est une des tâches essentielles de l'Église. Dans notre pays
des milliers de bénévoles s'y consacrent avec compétence et dévouement
Nous avons cherché, à partir d'un «état des lieux» à reconnaître les efforts
qui seront à faire pour que la catéchèse soit de mieux en mieux une proposition
de l'Evangile. Treize ateliers ont fonctionné, sur des thèmes variés par
exemple : Avec quels critères apprécier la catéchèse ; Les âges de la catéchèse
; La communauté chrétienne et la catéchèse ; Catéchèse et liturgie
etc. La synthèse du travail réalisé dans ces ateliers permet déjà de percevoir
deux élements que notre réflexion de l'an prochain devra mettre en relief :
• La catéchèse ne peut se limiter au temps de l'enfance et de la scolarité •
elle doit s'adapter à tous les âges et toutes les situations de la vie.
• La catéchèse ne peut être le fait de personnes travaillant isolément * elle
est une responsabilité d'Eglise, qui requiert un engagement des communautés
chrétiennes comme telles ; elle est nécessairement reliée à l'Eucharistie
comme a sa source et à son but.
La préparation et la célébration du mariage
Chaque année des milliers de couples s'adressent à l'Église pour lui
demander de bénir leur union. Ce peut être l'occasion de les aider à découvrir
que la parole du Christ sur le mariage est une bonne nouvelle extraordi-
(1) On trouvera le texte de cette déclaration à la suite du présent article.
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naire. Comme le disait Mgr Ricard dans son discours de clôture «nous ne
pouvons pas nous contenter de préparer avec eux une cérémonie Le temps
n est-il pas venu d imaginer des propositions pastorales de type catéchuménal
permettant aces couples une découverte de la foi et l'entrée dans un chemin
spirituel ?» Nous aurons à reprendre cette question l'an prochain Nous
aurons egalement a reparler de la difficulté que rencontrent certains prêtres
et diacres pour qui la célébration des mariages, les samedis après-midis
dete representé une lourde surcharge. Des suggestions ont été émises qui
seront a reetud.er : étaler davantage les mariages au long de l'année, inviter
a des célébrations lé vendredi après-midi, célébrer plusieurs mariaqes
ensemble comme cela se fait dans de nombreux pays du monde.
Promouvoir une écologie des rapports humains qui rende la confidentialité
possible
Ce titre, qui peut paraître insolite, a été employé par Mgr Ricard dans le
discours de cloture déjà cité, à propos du secret, dont le Cardinal Billé avait
deja parle dans le discours d'ouverture de l'assemblée. La question qui se
pose est de savoir si certaines confidences, faites à un ministre du culte peuvent
etre cçuvertes par le secret, d'une manière légitime et donc reconnue
par la loi. Elargissant le champ de réflexion, Mgr Ricard a fait remarquer
qu une démocratie ne peut pas exister sans le secret, qui est «une protection
de l'intimité de la personne» et «garantit la confiance et réchange», alors que
«les régimes totalitaires l'ont toujours suspecte, sinon banni. »
Faire appel au secret professionnel des ministres du culte ne signifie nullement
qu'on cherche à soustraire à la justice des délits ou des crimes. Je cite
encore Mgr Ricard, disant clairement que «c'est un devoir de conscience
pour celui qui devient dépositaire d'une confidence, non pas de dénoncer la
personne qui la lui fait, mais de la renvoyer à sa propre responsabilité et de
i aider à porter le poids de ses actes».
L'assemblée qui, l'an dernier avait adopté une déclaration concernant les
abus sexuels à l'égard des enfants et des jeunes, a voulu faire le point sur cette
question délicate. Elle a été informée de la création récente, préparée par un
groupe d'évêques, d'un comité consultatif en matière d'abus sexuels, dont le
role sera d'aider les évêques et les supérieurs religieux, ainsi que de la parution
prochaine d'une brochure destinée aux éducateurs chrétiens, qui situera
les abus sexuels sur mineurs par rapport à une relation éducative saine.
Questions diverses et élections
D'autres questions étaient à l'ordre du jour de l'assemblée, et ont fait l'objet
de communications et de débats. Je mets en premier lieu les échos qui
nous ont été donnés sur le Synode qui venait de s'achever à Rome, par les
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