L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

paroisse d'origine, son pays de mission et le nombre d'années qu'il ou
qu'elle y a passées. A propos de ce dernier détail, l'on a surtout entendu des
chiffres comme 50, 40, 30, 25. Rarement d'autres plus bas, ce qui sans
doute signifie que la relève peine à se faire.
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Ce «tour de table» terminé, la parole a été donnée à des représentants
du secteur pastoral, Ils nous ont rappelé quelques-unes de ses caractéristiques
tant au plan humain qu'ecclésial. Lun d'entre eux a souligné que cet
ensemble de communes et de paroisses se situe entre deux pôles d'attraction,
celui de Quimperlé et celui de Concarneau, qu'il a la chance d'avoir des
avens et des rias pleins de charme, qu'il a de multiples chapelles les plus
célèbres étant celle du Pouldu et celle du Christ jaune de Gauguin. «Le
Jubilé nous a beaucoup incités à travailler ensemble, à mettre nos forces en
commun, a dit en particulier Jean-Baptiste Danzé, un retraité qui a de multiples
engagements ecclésiaux. Notre secteur pastoral est en mesure d'assurer
ies trois fonctions de toute vraie communauté chrétienne : proposer et
enseigner la foit être au service de la société, célébrer Nous avons par
exempte, des équipes liturgiques, des chorales, des équipes de catéchèse,
de préparation au baptême, des équipes de service évangélique des
malades, etc. Une fraternité Saint-Jean-Baptiste vient de naître qui veut
apporter un soutien aux «dépendants» de l'alcool ou d'autres drogues».
Une religieuse de la communauté des Filles du Saint-Esprit de Riec-sur-
Belon a longuement présenté son rôle au sein de l'équipe pastorale de Moëlan-Clohars
et a évoqué Tune des réalisations du Service de la Pastorale de
la Santé du secteur : dans le cadre du Jubilé 2000, l'équipe du Service évangélique
des malades a préparé et réalisé une rencontre de secteur à laquelle
ont participé quelque 200 personnes, une soixantaine d'entre elles ayant
reçu à cette occasion le sacrement des malades.
Labbé Pascal Le Baut, chargé de la pastorale des jeunes dans les secteurs
de Quimperlé et de Riec, a, quant à lui, expliqué qu'une attention particulière
est portée à ceux et à celles qui se préparent à la confirmation ou qui ont déjà
reçu ce sacrement. La priorité est au pragmatisme, a-t-il fait remarquer.
Le temps du repas n'était pas encore tout à fait arrivé. Il restait un moment
pour des carrefours par petits groupes de cinq ou six où se mêlaient des
«autochtones» et des missionnaires, ll s'agissait de faire davantage connaissance
et pour chacun et chacune de parier de ses engagements ici ou là-bas
pour l'annonce de l'Évangile. Personne, semble-t-il, n'a été privé de parole.
L'euchari#tt& et lex/ vie/
Le thème de la journée était cette parole du Christ : «A ceci, tous vous
reconnaîtront pour mes disciples, à l'amour que vous aurez les uns pour les
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
autres». Il fut, peut-on dire, spécialement honoré au cours de l'après-midi.
Les prêtres, religieux et religieuses en congé, furent invités à dire comment,
dans leur pays de mission, l'eucharistie est célébrée et quelles conséquences
elle a dans la vie des chrétiens.
Lors de la mise en commun du résultat des échanges, l'on entendit surtout
parler de ce qui se passe dans des communautés africaines, plusieurs
religieuses présentes à la réunion, venant du Cameroun, du Bénin ou de la
République démocratique du Congo. «Dans le Nord-Cameroun, où je me
trouve, a dit l'une de ces religieuses, l'eucharistie dominicale est toujours
bien préparée. A tour de rôle par des villages, toutes les familles chrétiennes
participent à la préparation. Tout est bien prévu : les chants, la désignation
des lecteurs ou tectrices, te déroulement de la procession d'offrande,
la prière universelle. Celle-ci est l'objet d'un soin particulier. Elle traduit
vraiment la vie des gens, leurs besoins, leurs attentes, leurs intentions d'action».
Que ce soit au Cameroun ou dans quelque autre pays d'Afrique, la messe a
toujours un caractère très festif. Les chants, la danse, les gestes y ont beaucoup
de place. La procession d'offrande a toujours quelque chose de solennel.
ScùLcLarCtés
Plusieurs faits évoqués ont ensuite montré qu'en Afrique, l'eucharistie
conduit à une nouvelle solidarité. Il n'est pas rare, par exemple, qu'à la fin de
la messe quelqu'un s'adresse à l'assemblée pour lui signaler une démarche
à faire en faveur d'une personne malade ou d'une famille dans le besoin. Les
offrandes sont souvent distribuées aux plus démunis des villages. Dans une
paroisse, des médecins et des infirmières tiennent une permanence gratuite
le dimanche matin.
Dans les carrefours, la question des sectes a souvent été abordée parce
que des chrétiens se laissent parfois séduire par elles. Elles constituent vraiment
un obstacle à ['évangélisation et leur action est loin d'être bénéfique
pour les populations.
Une religieuse en mission au Cameroun a raconté comment des chrétiens
de sa paroisse ont, avec une extraordinaire générosité, fêté le 40 e anniversaire
de l'arrivée des Filles du Saint-Esprit dans leur pays. Des pauvres
ont voulu donner ce dont ils avaient eux mêmes besoin.
La rencontre s'est terminée par la célébration eucharistique présidée par
Mgr Guillon et aussi par un pot de l'amitié avant le départ.
Jean Tromeur
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