L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

Les fidèles suivent. En réponse à la Parole qui les interpelle, leurs voix
s'unissent pour des invocations, les Pater et Ave Maria se propagent au long du
cortèqe qui s'étire entre les talus ; des silences confient au corps et a ia marche
la orière de l'esprit, des hymnes latins, des cantiques bretons et français saluent
au passage des saints qui veillent à l'abri de leur tente, cependant que
quelques pièces tintent dans leur plat de quête unissant l'aumône a la priere.
Partie de l'église, la procession a gravi la montagne où Dieu est proche,
comme sur l'Horeb, le Tabor ou le Golgotha. Elle y retourne pour la conclusion
de cette action de grâce.
Et ce parcours circulaire rappelle le symbolique labyrinthe, incrusté dans le
sol des cathédrales et nommé chemin de Jérusalem. Celui qui s'engage a
genoux dans ces cercles enchevêtrés, ne se perd pas ; guide par la foi, il aboutit
à la Jérusalem céleste, demeure divine. Ainsi au terme de sa course le
pèlerin de la troménie atteint l'église de Locronan dont l'architecture, les
vitraux et les statues évoquent en ce jour la cité céleste qu'il attend.
Pèlerinage et folklore
Sans doute le cadre naturel de la troménie est grandiose et la procession
richement colorée : suivant la coutume médiévale des corporations, des bannières
par centaines signalent les délégations des nombreuses paroisses.
Elles sont accueillies le matin au seuil de l'église. Là, leurs croix et leurs bannières
donnent l'accolade à celles de Locronan. Les porteurs d'enseignes,
hommes, femmes et enfants, ont revêtu le costume que le Xix* siecle a particularisé
dans chaque région bretonne. De ces habits, rénovés aujourd hui
pour distinguer les bagads, les anciens ne sont plus tirés des armoires qu'en
de tels jours où le peuple s'en revêt comme d'un vêtement liturgique.
Pourtant l'aspect pittoresque de ce pèlerinage nen fait pas une manifestation
folklorique, A la différence des pardons de Basse-Bretagne, il n'a jamais
été accompagné d'une fête profane, de jeux, voire de danses. Peut-être à
cause de l'extension des célébrations religieuses à toute la semaine du matin
au soir ? Il se vît comme une démarche de foi. Diverses processions paroissiales
ou les rassemblements divers qui se déroulent quotidiennement durant
cette semaine, au petit jour ou à l'approche de la nuit, sans costumes ni bannières
et sans spectateurs, en sont le meilleur témoignage. La troménie de
Locronan n'appartient donc pas aux reconstitutions des fêtes rurales
anciennes et ne se soucie pas d'entretenir la nostalgie.
Ce lieu de plénitude et cette marche évangélisés par saint Ronan,
accueillent aujourd'hui tout pèlerin, dépourvu de ses protections rapprochées
pour un temps de grâce où la parole du Seigneur lui rappelle le sens de sa vie
et la gloire de son terme.
Maurice Dilasser
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
HETS LA
PR33SIÛ-::
Campagne C.C.F.D. 2001
pour l'augmentation de l'aide publique au développement
«La France s'enrichit, dit le C.C.F.D., Comité catholique contre la faim et
pour le développement, mais elle est de moins en moins solidaire !»
Le C.C.F.D. veut mobiliser l'opinion publique et remettre à l'agenda des
dirigeants politiques, en particulier des candidats aux élections de 2002, les
questions de solidarité internationale. Il s'engage pour cela dans une campagne
pour l'augmentation de l'APD, l'Aide publique au développement.
• fbwqKoi' fMt-\\ *viq*.eHter l'uMe pnHiqtte *K Aévelof f ement î
• Parce que des dizaines de million© de personnes en ont besoin.
Aujourd'hui 1,2 milliard de personnes vivent avec moins d'un euro par
jour ; 2,8 milliards d'autres personnes doivent survivre avec deux euros par
jour ; c'est au total, la moitié de la population mondiale. En 20 ans, l'écart
des revenus entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres a été
multiplié par 3. Ces situations sont intolérables.
• Parce que le© États s'y sont engagés.
En 1970, les pays membres de FO.C.D.E., Organisation de Coopération
et de Développement Économique, s'engagent à consacrer 0,7 % de leur
richesse nationale à l'aide publique au développement. Plusieurs pays de
l'Europe du Nord respectent leur engagement. Mais la France (avec la plupart
des pays les plus riches du monde), n'a jamais, depuis 30 ans, atteint
cet objectif. Pire, depuis 1994 cette aide baisse : 0,32 % en 2OOO. Le CCFD
demande aux candidats politiques de respecter l'engagement des 0,7 % pris
collectivement, et jamais renié.
• Parce que ne pa© agir c'est nous mettre nous-mêmes en danger.
Dans un monde globalisé et interdépendant, les pays riches ne peuvent
accepter des régions d'extrême pauvreté à leurs frontières sans mettre
en danger leur propre développement. Cela est évident dans le domaine de
la santé, de l'environnement et de la sécurité internationale. Aider le Sud à
préserver les situations en ces domaines, c'est pour le Nord aussi se préserver.
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