L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

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Et nous avons aujourd'hui la possibilité de dire, avec saint Paul : «Si nous
mourons avec lui, nous vivrons. SI nous souffrons avec lui, avec lui nous
régnerons» (2 Tm 2, 11-12).
5. Accueillir dans la foi les épreuves que nous n'avons pas le pouvoir de
faire disparaître : c'est un premier aspect de notre attitude de Carême. Mais
l'Église nous invite à aller plus loin, en reconnaissant que notre marche à la
suite du Christ comporte une part de renoncement volontaire. C'est luimême
qui nous dit : «Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce
à lui-même, qu'if prenne sa croix et qu'il me suive» (Mt 16, 24). Pourquoi
cette exigence de renoncement ? Parce que notre agir, notre être, notre
cœur lui-même, ne sont pas pleinement accordés au projet de Dieu sur
nous. Le péché est présent en nous, sous des formes diverses, mais qui toujours
s'apparentent au refus de Dieu et des autres. Sortir de ce péché suppose
un effort lucide et courageux de conversion, qui est en même temps
demande du pardon de Dieu, dans une attitude de confiance.
Le Carême est le moment de rentrer en nous-mêmes, comme l'enfant prodigue
de la parabole, pour reconnaître que nous avons péché contre Dieu et
contre nos frères et sœurs. Il est le moment de nous ouvrir au pardon que
Dieu souhaite nous donner, en recevant le sacrement de la réconciliation.
6. Il est nécessaire que notre conversion-renoncement s'exprime de
manière concrète, et pour nous y aider, l'Église nous propose chaque année
le jeûne, l'aumône et la prière. Le jeûne, pour que nous ne nous laissions
pas envahir par l'attrait de la nourriture et de toutes sortes de biens matériels,
au point de perdre de vue que Dieu seul peut combler notre aspiration
au bonheur. Laumône, pour que notre solidarité avec ceux et celles qui manquent
du nécessaire ne reste pas du domaine des belles idées. La prière,
pour que notre cœur se rapproche de Dieu et s'ouvre à sa Parole.
Au moment d'entrer en Carême, ayons à cœur de prendre des dispositions
simples pour vivre de manière vraie le jeûne, l'aumône, la prière. Qu'il
me soit permis simplement de rappeler qu'un organisme d'Église, le CCFD,
«Comité Catholique contre ia Faim et pour le Développement», nous propose
des moyens de vivre le partage en élargissant nos horizons aux dimensions
du monde. (1)
7. Que le Seigneur Jésus soit lui-même notre guide ! Qu'il écarte de nos
cœurs ce qui est contraire à son amour ! Qu'il nous fasse passer, avec lui,
de la mort à la vie !
(1) On trouvera plus loin, pages 91-94, la présentation de ces propositions.
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t Clément Guillon
Evêque de Quimper et Léon
de Quimper et Léon
Le 28 février commencera le Carême, le premier du troisième millénaire,
période importante pour tous les chrétiens dans le monde. Ce sera également
une période marquante pour toute l'Église et particulièrement l'Église
de France puisque, il y a 40 ans exactement, sous l'impulsion du Pape
Jean XXIII, était créé le CCFD, afin d'animer et de gérer la collecte de
Carême et de sensibiliser les Français à la solidarité internationale.
Très vite, il est apparu que la lutte contre la faim, le combat contre les
inégalités, ne pouvait donner de résultats durables qu'en aidant ceux qui
souffrent à s'en sortir par eux-mêmes. Depuis la première campagne de
Carême, il y a 40 ans, le CCFD a élargi ses champs d'action à tous les
aspects du développement : santé, formation, logement, défense des droits
de la personne humaine, protection des enfants...
Depuis 1961, le CCFD a appuyé 6 OOO projets réalisés dans plus de
80 pays. Il réunit aujourd'hui 31 Mouvements et Services d'Église. Il adapte
son action au contexte de la mondialisation et favorise de nouveaux modes
d'expression de la solidarité internationale, notamment auprès des jeunes.
L'enjeu de ce premier Carême du troisième millénaire est de montrer à
tous les chrétiens, fort de l'expérience de 40 ans d'actions concrètes contre
la faim, la misère et l'injustice, qu'il est possible d'agir et que la terre peut dès
à présent nourrir tous ses habitants. Ces convictions rejoignent celles exprimées
par le Pape Jean-Paul ll à l'occasion du Jubilé 2000 : «ll est temps que
l'humanité fasse preuve de plus de solidarité». C'est ce message que le
CCFD transmet à tous ceux et celles qui, par leur don, lui permettent depuis
40 ans de poursuivre la mission qui lui est confiée.
Pour un millénaire sans faim, nous vous invitons plus que jamais à soutenir
le CCFD et à participer à la collecte du Carême 2001. Par avance, au nom
de tous ceux qui souffrent de la pauvreté, de la faim et qui cherchent à bâtir
un avenir meilleur pour eux et les générations futures, merci de votre implication
et de votre soutien.
Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France.
président de la Commission sociale
Mgr Georges Pontier, évêque de la Rochelle,
président du Conseil National de la Solidarité
Xavier Lamblin, Président du CCFD
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