Les Sept Jours du ta..

Il raccrocha. Plusieurs soupirs dans la salle. Mercure
raccrocha à son tour et lança à un agent :
— Pat, trouve-moi d’où il appelait…
*
Dans l’appartement de Charette, Bruno ferma l’ordinateur.
Au fond, ce coup de téléphone n’était pas une mauvaise chose :
il allait enfoncer encore plus la police dans la mauvaise
direction. Tout de même, il fallait éviter d’y venir trop souvent :
il n’était pas impossible qu’on finisse par découvrir la fausse
piste de Longueuil et, par conséquent, qu’on remontât jusqu’ici.
C’est d’ailleurs à cause de cette possibilité qu’il appelait de cet
appartement et non du chalet de Josh.
Et qu’est-ce que c’était que ces conneries sur Sylvie et lui ?
Mercure avait dû écouter leurs vidéocassettes… Drôle d’idée…
De toute façon, ça ne rimait à rien. Cela prouvait que Mercure
n’avait aucune prise et qu’il essayait n’importe quoi.
Il remit perruque et barbe, puis sortit. Sur le trottoir, il
croisa un homme qui se préparait à monter à l’appartement du
haut. Ce dernier, surpris de voir un nouveau locataire, lui sourit
en marmonnant un amical bonsoir. Il était même sur le point
d’ajouter quelque chose, peut-être même d’engager une
conversation, mais Bruno se contenta de saluer brièvement,
puis poursuivit son chemin.
Il monta dans sa voiture et partit.
*
Une vive discussion s’était déclenchée au poste de police de
Drummondville afin de décider de la marche à suivre. Mercure
était d’avis qu’il fallait obéir à Hamel. Wagner en était moins
convaincu :
— Alors quoi ? Si on l’écoute pas, il va couper trois doigts à
Lemaire au lieu de deux, c’est ça ?
— Si on le contrarie et que cela le met en rage, il peut perdre
le contrôle et tuer Lemaire plus tôt que prévu ! rétorquait
Mercure. Et même s’il ne le tue pas avant, même s’il ne fait que
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