Les Sept Jours du ta..

culpabilité, Mercure ne pouvait s’empêcher de ressentir une
certaine excitation.
Wagner intervint enfin :
— Vous nous avez dit que vous dormiez quand il vous a
amenée dans sa cachette. Vous dormiez aussi pour le retour ?
— Oui…
Elle prit son café à deux mains, but une gorgée, réfléchit.
Mercure était impressionné par son calme, par ce parfait
contrôle qu’elle réussissait à conserver même après une telle
expérience.
— Mais je me suis réveillée quelques secondes avant qu’on
reparte et… J’étais confuse, mais je suis sûre qu’on était dans
ma voiture…
Mercure demanda la marque et le numéro de la plaque. Elle
les donna, tandis que Wagner notait cela sur une feuille de
papier.
— Vous avez vu autre chose, durant ces quelques secondes
d’éveil ? L’extérieur de la maison, par exemple ?
— Non, pas la maison… Comme je vous dis, ça tournait pas
mal, mais… Les phares de la voiture éclairaient de l’eau pas très
loin… Un lac ou une rivière, je ne sais trop…
— Excellent ! jubila Wagner en marchant vers la porte. Je
vais délimiter les municipalités où on loue des chalets près
d’une étendue d’eau !
— Ce n’était pas un chalet loué, fit alors Diane Masson.
Les deux policiers la regardèrent, surpris. La femme prit une
autre gorgée de son café, le front plissé.
— Un chalet qu’on loue, ça n’a pas de personnalité… Ou, en
tout cas, ça prend plus qu’une semaine pour lui en donner
une…
Wagner et Mercure écoutaient en retenant leur souffle.
— Ce chalet est une véritable maison, avec tout ce qu’il faut,
mais surtout il a une… une personnalité, j’arrive pas à trouver
un autre mot. Il y avait un désordre terrible, mais la décoration,
les meubles, les cadres, les bibelots… Quelqu’un vit dans cette
maison…
Elle haussa les épaules avec lassitude.
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