Les Sept Jours du ta..

— Si les journalistes sont au courant, c’est que quelqu’un
d’ici a parlé…
Mercure repensa soudain à Boisvert, qui s’était absenté le
matin pour chercher des muffins…
Il se leva et sortit de son bureau. Wagner, intrigué, le suivit.
Dans la salle, le sergent-détective trouva Boisvert en train de
discuter avec Pleau. Il lança à l’intention de tout le monde :
— Les journalistes ne pourront pas diffuser en direct tant
qu’on n’aura pas arrêté Hamel.
Puis, directement à Boisvert :
— Pas trop déçu, Michel ?
Quatre paires d’yeux stupéfaits se tournèrent vers
l’interpellé. Pendant cinq bonnes secondes, Boisvert ressembla
vraiment à une statue, la bouche ouverte, les yeux écarquillés,
même que cela aurait pu être comique dans une autre situation.
Puis le sergent joua les vierges offensées, mais avec une telle
fausseté que personne ne fut dupe et, peu à peu, le malaise
apparut sur chaque visage.
— À part de ça, avez-vous des preuves ? continuait-il de se
défendre en s’embourbant de plus en plus. Une preuve, juste
une !
Mercure ne répondit rien. Il se contenta d’observer Boisvert
non pas avec reproche, mais avec une sorte de tristesse
résignée. Wagner le foudroyait du regard, les poings serrés
comme un boxeur attendant la cloche pour démolir son
adversaire.
Boisvert comprit enfin qu’il avait perdu. Il parut pris de
panique, puis, par autodéfense, opta finalement pour
l’arrogance :
— Je regrette rien !
— P’tit criss de salaud ! grogna Wagner en s’élançant
soudain vers le sergent.
Il le saisit par le collet et se mit à le secouer en le traitant de
tous les noms. Boisvert répliquait sauvagement, voulait être
menaçant mais n’osait frapper, pris entre la peur et la fureur.
Pleau et Pat s’interposèrent, exhortèrent les deux hommes au
calme et réussirent finalement à faire lâcher le directeur, qui
n’en continuait pas moins d’abreuver Boisvert d’injures. Durant
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