Les Sept Jours du ta..

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Bruno, à deux mètres du divan, la vit ouvrir les yeux. Elle
parut complètement déboussolée, renifla et grimaça de dégoût.
En voyant Bruno, elle se leva rapidement, sembla prise d’un
étourdissement mais se ressaisit vite. Sur le qui-vive, elle
dévisagea intensément le médecin. Elle avait peur, certes, mais
il admira un bref moment son calme et son contrôle. Cette
femme ne devait pas céder à la panique souvent.
— Qu’est-ce que vous me voulez ? lança Diane Masson d’une
voix un rien haletante. Qui êtes-vous ?
Et soudain elle fronça les sourcils. Sur son visage, ce fut
d’abord le doute, puis la stupéfaction la plus totale. Il sut qu’elle
l’avait reconnu.
— Mon Dieu, lâcha-t-elle dans un souffle.
— Il était temps que vous vous réveilliez, dit-il tout
simplement. J’allais commencer sans vous.
Elle avala sa salive et articula :
— Commencer quoi ?
— À m’occuper du monstre.
Il surveilla sa réaction. Elle pâlit légèrement, mais continua
de supporter son regard.
— Je suis sûr que vous avez envie de l’entendre japper.
— De l’entendre quoi ?
— Crier, je veux dire…
Il eut une grimace contrariée. Elle renifla de nouveau,
vaguement écœurée :
— Seigneur ! qu’est-ce que c’est que cette épouvantable
odeur ?
Bruno ne répondit rien. L’odeur dans la maison, il ne la
remarquait plus depuis longtemps. Elle observa le désordre
dans la maison, les vêtements du médecin, son visage…
— Que vous est-il arrivé ?
Elle revint à ses yeux :
— Que vous arrive-t-il ?
Il haussa les épaules, prit une gorgée de sa bière.
— Et vous êtes soûl…
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