HENRI VERNES
HENRI VERNES
HENRI VERNES
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Ainsi, l’ancien monde aidera à rendre le monde nouveau<br />
meilleur et moins cruel aux hommes. À Beni-Abbès, la lutte<br />
contre les mauvaises terres a commencé. Les hommes ont<br />
déclaré la guerre aux déserts.<br />
L’AVION ATOMIQUE EST POUR<br />
DEMAIN<br />
Malgré les apparences, la construction et l’utilisation, à<br />
l’Oasis K, de bombardiers atomiques n’a rien d’une anticipation<br />
pseudo-scientifique. Les faits sont là : l’armée de l’air<br />
américaine travaille à cet appareil et si la plupart de ces détails<br />
sont encore « top secret », on peut déjà se faire une idée assez<br />
exacte de sa forme générale et de ses particularités.<br />
À la suite de diverses revues des plus sérieuses, et en se<br />
basant sur des données scientifiques universellement admises,<br />
on décrit généralement de la façon suivante ledit bombardier :<br />
Ce sera obligatoirement un appareil très très long, de<br />
manière à placer l’équipage le plus loin possible des radiations<br />
dangereuses du réacteur atomique. Celui-ci serait évidemment<br />
enrobé d’une couche très épaisse – et excessivement lourde – de<br />
matières protectrices et absorbantes ; jusqu’à ces temps<br />
derniers on employait surtout le plomb à cet effet, mais il<br />
semble que, aux dernières nouvelles, des écrans plus légers<br />
aient été mis au point. Le réacteur dépasserait ainsi les 50<br />
tonnes et les ailes, pour le soutenir, devraient se trouver tout à<br />
fait vers l’arrière de l’avion. De plus un second écran protecteur<br />
serait placé immédiatement derrière la cabine de l’équipage.<br />
Ainsi conçu, le bombardier pourrait atteindre une vitesse de<br />
1.300 km à l’heure et parcourir la moitié du tour de la terre en<br />
dépensant comme combustible, moins de 250 gr de matières<br />
fissibles – de l’uranium ou du plutonium.<br />
Mais les problèmes de protection du personnel seraient<br />
probablement encore plus difficiles à résoudre au sol qu’en<br />
142