HENRI VERNES
HENRI VERNES
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— Certainement, Colonel. Le commandant Morane ? Oui,<br />
Colonel, il est ici dans mon bureau…<br />
— …<br />
— L’homme roux ? Non, Colonel, il ne veut pas parler… Nous<br />
n’avons même pas pu lui arracher son nom.<br />
— …<br />
— Très bien, Colonel…<br />
— … Oui, Colonel…<br />
— …<br />
— Il sera fait comme vous le désirez, Colonel…<br />
— …<br />
— Je le tiens à votre disposition.<br />
— …<br />
— Certainement, Colonel. Au revoir, Colonel…<br />
Le commissaire reposa le combiné téléphonique sur sa<br />
fourche et leva vers Morane un visage étonné.<br />
— C’était le colonel Jouvert, expliqua-t-il. Le grand manitou<br />
du 2 ème bureau pour l’Afrique du Nord. S’il faut l’en croire, cette<br />
affaire regarderait ses services et je dois tenir notre bonhomme<br />
à sa disposition.<br />
— Sans doute fais-je partie de la même fournée ? dit Morane<br />
en souriant.<br />
Mais Alabert secoua la tête.<br />
— Pas précisément, fit-il. Le colonel Jouvert vous permet de<br />
regagner votre hôtel. Mais il a bien insisté sur le mot « hôtel ».<br />
— Ce qui veut dire, acheva Morane, que je ne puis quitter la<br />
ville, ou quelque chose dans le genre.<br />
— Si vous voulez… Du moins pour le moment… Mais que<br />
diable ce satané 2 ème bureau vient-il faire là-dedans ? Que diable<br />
vient-il faire là-dedans ?<br />
Vraiment, le commissaire paraissait intrigué. Intrigué et<br />
mécontent. Tout à fait comme si l’on venait de le frustrer de son<br />
bien.<br />
*<br />
* *<br />
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