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HENRI VERNES

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obots, pénétra dans la pièce. Aussitôt les yeux gris du savant se<br />

portèrent sur Morane. Mais déjà celui-ci fixait un point droit<br />

devant lui, et il ne cilla pas.<br />

Wiener se mit à rire doucement.<br />

— Voilà tout ce qui reste du fringant commandant Morane,<br />

dit-il. Un pauvre pantin sans cervelle, un idiot que je mènerai à<br />

ma guise. Ah ! Ah ! Et vous pensiez venir ici mettre fin à ma<br />

puissance… Vous auriez dû savoir, Commandant Morane, que<br />

rien ni personne ne pourra jamais se mettre au travers des<br />

desseins du professeur Wiener. Aujourd’hui, je suis maître de<br />

l’Oasis K et, bientôt, la terre entière m’appartiendra… Allons,<br />

debout, chien de zombi !…<br />

Morane ne broncha pas. Il continuait à fixer la muraille avec<br />

des yeux hagards.<br />

— Debout ! cria encore le biologiste.<br />

Péniblement, Bob bougea le bras. Un geste légèrement<br />

réticent, qui semblait commandé par quelque mécanique. Puis,<br />

lentement, toujours par saccades, Bob se mit debout et resta<br />

planté droit, les bras ballants, les épaules portées vers l’avant,<br />

comme s’il allait perdre l’équilibre, et toujours ce regard fixe…<br />

Wiener s’était tourné vers le capitaine Lang, pour dire en<br />

désignant Morane :<br />

— Admirez, une fois encore, Capitaine, l’effet de mon<br />

sérum… Voilà quelques heures, nous avions affaire à un<br />

personnage arrogant et audacieux. Et qu’est-il à présent ? Une<br />

pauvre épave humaine, un être sans cervelle, tout juste bon à<br />

nous servir d’esclave…<br />

À nouveau, le savant s’adressa à Bob.<br />

— Vous êtes venu ici pour me narguer et m’insulter, mais<br />

vous avez déjà commencé à payer votre audace. Commencé, disje,<br />

car votre supplice est loin d’être terminé. Certes, je pourrais<br />

vous employer comme pilote mais, sans doute, dans votre<br />

subconscient, trouveriez-vous encore du plaisir à accomplir<br />

cette besogne. J’ai détruit votre esprit et, à présent, je veux<br />

détruire petit à petit votre corps. Si la souffrance morale vous<br />

est à présent interdite, il n’en est pas de même de la souffrance<br />

physique. Voilà pourquoi vous serez condamné à travailler dans<br />

les hangars souterrains où sont remisés les bombardiers<br />

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