HENRI VERNES
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Chapitre IV<br />
Quatre jours avaient passé depuis cette nuit où Claude Bory<br />
avait tenté de contacter Bob Morane. Ce dernier, toujours<br />
protégé par les agents de la Sûreté attachés à ses pas,<br />
commençait à trouver le temps long, quand à l’aube du<br />
cinquième jour, des coups furieux frappés à la porte de sa<br />
chambre le réveillèrent.<br />
Morane se dressa en maugréant, enfila rapidement un<br />
peignoir et se dirigea vers la porte.<br />
— Qu’est-ce que c’est ? interrogea-t-il à travers le battant.<br />
La voix de l’inspecteur Hervez lui répondit :<br />
— Une visite pour vous, Commandant Morane. C’est<br />
important…<br />
Morane ouvrit doucement le battant. Devant lui se tenait<br />
Hervez, accompagné par deux personnages âgés chacun d’une<br />
cinquantaine d’années environ et dont l’allure un peu guindée<br />
rappelait celle de militaires portant gauchement leurs<br />
vêtements civils. L’un des deux hommes, presque chauve et<br />
dont les traits fins et en même temps bien accusés marquaient<br />
une volonté inébranlable, adressa la parole à Morane.<br />
— Je suis le colonel Jouvert, dit-il, et voici le major Clark,<br />
des services de renseignement des États-Unis. Nous voudrions<br />
avoir un entretien avec vous…<br />
Alors seulement, Bob remarqua qu’au revers de son veston,<br />
acheté sans doute en confection, son interlocuteur portait la<br />
rosette de la Légion d’Honneur. Morane s’effaça devant ses<br />
visiteurs.<br />
— Si vous voulez entrer, Messieurs, dit-il. Je suis à votre<br />
disposition…<br />
Les deux hommes pénétrèrent à sa suite dans la chambre. Ils<br />
agissaient avec assurance, tout comme si ce genre de visite<br />
matinale leur était familier.<br />
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