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Echelle contraste variable

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et le nystagmus ainsi qu’une photophobie. L’intervention chirurgicale précoce est bien<br />

souvent la base du “traitement” : le but étant de permettre à l’enfant de retrouver le plus<br />

tôt possible, un accès à l’information visuelle à un âge où son système oculomoteur, perceptif<br />

et analytique reste à construire.<br />

Les cataractes partielles sont bien sûr moins graves que les formes totales, et les formes<br />

bilatérales sont de meilleur pronostic. En effet, lorsque la cataracte est complètement<br />

opaque, l’intervention chirurgicale reste la première démarche thérapeutique et par<br />

conséquent très précoce dans les premières semaines de vie (avec ou sans implant). La<br />

prise en charge orthoptique et optique sera d’emblée post-opératoire. Lorsque la cataracte<br />

est partielle, l’intervention peut être reculée et la mise en place de la prise en charge<br />

orthoptique peut être faite progressivement. Le cas de la cataracte unilatérale ne sera<br />

pas traité ici, car il impose une autre stratégie tant dans le choix de la chirurgie<br />

(implant ?), que dans la programmation de celle-ci. Par conséquent la rééducation<br />

orthoptique pourra se situer en pré- et post-opératoire.<br />

Objectifs de la prise en charge orthoptique<br />

Que recherche-t-on ?<br />

■ Développer le potentiel visuel de l’enfant et sa connaissance de ses propres possibilités.<br />

■ Favoriser le développement psychomoteur de l’enfant.<br />

■ Evaluer l’impact des aides optiques et/ou techniques favorisant l’utilisation de son<br />

regard.<br />

■ Accompagner les parents dans la connaissance de leur enfant, de ses besoins.<br />

■ Travailler en pluridisciplinarité avec le médecin, pédiatre, ophtalmologiste, opticien,<br />

psychomotricien, kinésithérapeute...<br />

Tous ses points sont liés entre eux car il va sans dire que l’information auprès de l’entourage<br />

ne peut se faire que si l’orthoptiste a pu approcher les caractéristiques de la<br />

vision de cet enfant. De même que la découverte du regard d’un enfant ne se fait pas<br />

seulement au travers de nos seules observations de “techniciens”, les capacités où les<br />

difficultés relevées par les parents, l’assistante maternelle..., permettent de confronter<br />

des situations concrètes à notre situation d’examen toujours limité.<br />

Moyens utilisés<br />

■ Dossier médical et ophtalmologique de l’enfant.<br />

■ Bilan orthoptique.<br />

■ Observation de l’enfant en situation spontanée : au domicile, en crèche, lors de séances<br />

avec d’autres professionnels.<br />

■ Echanges avec les parents sur l’attitude de leur enfant, sur des questions concernant<br />

la pathologie visuelle qu’il présente, et l’évolution future.<br />

■ Information et échanges avec les personnes intervenants auprès de l’enfant : nourrice,<br />

crèches, écoles...<br />

■ L’équipement optique et l’introduction des doubles foyers au cours de l’évolution des<br />

besoins de l’enfant par exemple et l’utilisation de pénalisation (occlusion, pénalisation<br />

optique...).<br />

■ Rééducation : contenu, fréquence et interaction pluridisciplinaire.<br />

Le bilan orthoptique<br />

Ce premier bilan est souvent l’occasion d’une première rencontre avec l’enfant et ses<br />

parents. Moment important qui permet de poser les demandes des parents : questions<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />

sur la pathologie, évolution, prise en charge par qui ? Comment ? Pendant combien de<br />

temps ? Il est important de leur répondre autant que possible ou de les guider vers le<br />

professionnel qui sera le plus indiqué.<br />

Le bilan va permettre une première approche des capacités visuelles de l’enfant aphake<br />

dans tous les paramètres possibles, il peut être conduit en plusieurs temps selon l’âge de<br />

l’enfant. La chronologie dans la présentation de ce bilan n’est pas toujours respectée,<br />

cela tient compte des informations transmises dans le dossier médical et ophtalmologique<br />

de l’enfant. Nous dissocions ces éléments pour mieux les confronter et évaluer<br />

l’impact des uns sur les autres...<br />

Bilan moteur<br />

Il a pour objectif de rechercher les implications oculomotrices et leur retentissement sur<br />

le comportement du bébé.<br />

■ Dans la majorité des cas on observera un nystagmus, le plus souvent pendulaire<br />

(horizontal en majorité), qui est présent dans toutes les directions du regard. Il sera<br />

important d’observer la réaction à l’occlusion et la variation de l’intensité des mouvements<br />

nystagmiques en recherchant une direction de moindre de nystagmus, voire de<br />

blocage.<br />

■ La motricité oculaire est étudiée et le strabisme peut être mis en évidence (technique<br />

des reflets cornéens ou de l’occlusion alternée si la fixation de chaque œil a été vérifiée).<br />

Ces déséquilibres moteurs vont conditionner la mise en jeu de la fixation à tous les<br />

niveaux, nous observerons alors :<br />

■ L’attitude de l’enfant lors de la fixation d’une cible attractive (adaptée à l’âge, à la distance<br />

spontanée de l’enfant, à ses capacités de discrimination et cela peut aller d’un support<br />

lumineux à un objet plus ou moins petit et contrasté) : quelle attitude corporelle<br />

adopte-t-il ? dans quelles directions du regard est-il capable de soutenir cette fixation ?<br />

Nous rechercherons les variations qualitatives de la fixation en fonction du support<br />

choisi et des conditions d’éclairage... Une vigilance particulière sera apportée quant à<br />

l’utilisation d’un œil préférentiel et la recherche de l’œil directeur (important dans la<br />

construction du schéma corporel, la coordination oculo-manuelle...). Il n’est pas rare<br />

d’observer une alternance en fonction de la distance de fixation et de l’activité (importante<br />

dans le choix de la correction optique quand il va grandir : selon que l’on voudra<br />

privilégier la vision proximale, intermédiaire ou plus lointaine).<br />

■ Les mouvements de poursuite oculaire et de saccades d’attraction visuelles interviennent<br />

très tôt chez l’enfant bien voyant de même que le mouvement de convergence.<br />

L’altération de ses mouvements entraînera une perturbation dans la qualité d’orientation<br />

du regard de l’enfant et la mise en jeu de sa fixation dans une exploration dynamique.<br />

La qualité oculomotrice va donc déterminer la capacité de l’enfant à explorer tout ce qui<br />

entre dans son champ de vision, à mettre en place correctement la coordination oculocéphalique.<br />

Une limitation d’abduction entraîne très vite un évitement de la zone du<br />

champ visuel concernée avec risque de fixation préférentielle d’un œil avec une position<br />

de la tête tournée pour le favoriser. La présence d’un nystagmus plus ou moins fort et<br />

l’association avec un strabisme (le plus souvent convergent) peut concourir à développer<br />

une fixation unilatérale et une limitation motrice.<br />

Notre capacité à orienter le regard en fonction de la direction et de la distance, conditionne<br />

notre accès à l’information visuelle quelle qu’elle soit et notre organisation visuelle<br />

au quotidien. Elle sera donc une exigence constante dans le travail de rééducation<br />

orthoptique quels que soient l’étape et l’âge de l’enfant.<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002

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