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Type génétique % des patients atteints Disponibilité<br />
de maladie de des test génétiques<br />
Leber<br />
Une des 3 mutations principales 95 % Fait en routine<br />
de l’ADN mitochondrial :<br />
G11778A, T14484C, A3460G<br />
Autres mutations 5% Recherche<br />
La recherche de mutation de l’ADN mitochondrial doit être faite devant toute les atrophies<br />
optiques de l’adulte jeune. La difficulté dans le conseil génétique vient du fait que<br />
la mutation est retrouvée en général chez tous les membres de la famille dans la lignée<br />
maternelle. Le risque pour les apparentés sains porteurs de la mutation est donnée par<br />
le tableau suivant ; il n’y a pas de traitement préventif.<br />
Mutations Risque de développer Age moyen de début Ratio<br />
la maladie (homme) homme/femme<br />
Hommes Femmes<br />
G11778A 43 % 11% 24 ans 3.7 / 1<br />
T14484C 47 % 8% 20 ans 7.7 / 1<br />
G3460A 32 % 15 % 20 ans 4.3 / 1<br />
Atrophie optique dominante (AOD)<br />
L’AOD se caractérise cliniquement par une baisse progressive de l’acuité visuelle, une<br />
atrophie du nerf optique, un scotome centro-cæcal et une dyschromatopsie dans l’axe<br />
bleu-jaune. L’AOD est souvent diagnostiquée dans l’enfance, mais elle peut également<br />
débuter dès la première année de vie et être suspectée devant un nystagmus. L’atrophie<br />
optique, bilatérale et symétrique, est mise en évidence par l’examen du fond de l’œil<br />
sous forme d’une pâleur temporale de la papille. Ces lésions sont dues à la perte des fibres<br />
nerveuses venant de la macula. Il n’y a pas d’excavation au niveau du nerf optique,<br />
ce qui différencie l’AOD d’une atrophie optique due à un glaucome. La réduction du<br />
nombre des fibres du nerf optique est aussi responsable du scotome centro-cæcal. La<br />
baisse de l’acuité visuelle est <strong>variable</strong> d’un individu à l’autre. En général, elle reste<br />
modérée (de 6/10 à 2/10), mais elle peut quelquefois conduire à la cécité. Certains individus<br />
porteurs du gène muté peuvent conserver une acuité visuelle normale.<br />
Le tableau ci-dessous résume les quatre loci qui ont été identifiés à ce jour pour les atrophies<br />
optiques ; deux d’entre eux, OPA1 et OPA4, concernent les formes dominantes de<br />
la maladie.<br />
Symbole Transmission MIM Locus Gène<br />
OPA1 AD 165500 3q28-q29 OPA1<br />
OPA2 RLX 60593 Xp11 Non identifié<br />
OPA3 AR 606580 19q13 MGA<br />
OPA4 AD 605293 18q12 Non identifié<br />
Le gène OPA1 est responsable de la majorité des AOD et la recherche de mutation est<br />
disponible en routine. Cette étude est importante pour plusieurs raisons :<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />
■ diagnostic étiologique devant une atrophie optique isolée sans cause apparente,<br />
■ diagnostic différentiel avec l’atrophie optique de Leber,<br />
■ information de la famille sur les risques de transmission de la maladie.<br />
Conclusion<br />
De très importants progrès ont été réalisés, ces dernières années, dans la connaissance<br />
des maladies cécitantes grâce à l’identification des gènes qui en sont la cause. Ces nouvelles<br />
connaissances ont souvent débouché sur une meilleure compréhension de la maladie<br />
et sur l’établissement de modèles animaux qui sont le prélude la mise en place de<br />
nouvelles thérapies.<br />
Cependant, les bénéfices directs pour les malades et leurs familles sont encore d’une<br />
portée assez limitée pour plusieurs raisons :<br />
■ dans la majorité des cas, les examens de génétique ne sont pas utiles pour faire le diagnostic<br />
de l’affection ni pour prévoir l’évolution clinique des patients.<br />
■ Pour beaucoup de ces pathologies, la recherche de mutation dans les gènes qui ont<br />
été identifiés ne se fait pas en routine.<br />
■ Les cas où il existe des possibilités de diagnostic anténatal restent les principales indications<br />
actuelles de l’étude en génétique moléculaire des affections cécitantes.<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002