14.07.2013 Views

Echelle contraste variable

Echelle contraste variable

Echelle contraste variable

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Croisade des Aveugles, associations Valentin-Haüy, ANPEA, APEDV, RETINA, UNA-<br />

PEI...<br />

La démarche administrative est totalement différente selon l’organisme et importante à<br />

exposer aux parents :<br />

■ l’orientation vers une CAMSP est simple : l’accès est direct par les parents ; il existe<br />

un remboursement des consultations par la Sécurité Sociale.<br />

■ s’adresser à un SAFEPou à un SESSAD se fait après accord de la CDES (Commission<br />

Départementale de l’Education Spéciale), ce qui suppose la constitution d’un dossier<br />

CDES ; il y a prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale, mais il faut que les parents<br />

aient suffisamment intégré le problème de leur enfant pour pouvoir “l’inscrire dans le<br />

handicap”.<br />

La demande de l’AES (Allocation d’Education Spéciale)<br />

Elle peut être faite précocement. A l’allocation de base peut s’ajouter un complément en<br />

cas de dépenses importantes ou de la nécessité du recours fréquent à une tierce personne<br />

; il existe 6 types de compléments. Aucune condition de ressources n’est requise. Le<br />

formulaire de demande peut être retiré auprès de la CAF du domicile du demandeur,<br />

qui transmet le dossier complété à la CDES, laquelle instruit le dossier et prend la décision<br />

d’attribution, en précisant le montant et la durée d’allocation versée mensuellement<br />

par la CAF.<br />

Les différentes prestations familiales<br />

Les différentes prestations familiales (aux règles d’attribution <strong>variable</strong>s) peuvent être<br />

demandées ; l’assistante sociale de secteur, la CAF, la mairie, les PMI, les CDAS... peuvent<br />

préciser les droits et aider à établir les demandes: allocation pour jeune enfant, de<br />

présence parentale, de garde d’enfant à domicile, de parent isolé, aide pour emploi<br />

d’une assistante maternelle agréée, allocations familiales, etc.<br />

Cas n°2<br />

Un couple de parents se présente avec son enfant de 7 ans ; élève de CE1, il a une baisse<br />

d’acuité progressive depuis quelques mois (1/10 de loin; P10 de près) ; le diagnostic<br />

probable est une maladie de Stargardt. Les explorations se poursuivent ; l’enfant n’arrive<br />

déjà plus à suivre en classe.<br />

Le problème scolaire<br />

Le problème scolaire est au premier plan. Les parents, directement ou par le biais du<br />

directeur de l’école, ou du médecin scolaire, peuvent demander la saisie de la commission<br />

de circonscription territorialement compétente ; dans ce cas, il s’agit d’une CCPE<br />

s’occupant du préélémentaire et de l’élémentaire ; pour un enfant plus âgé, lycéen ou<br />

collégien, il s’agirait d’une CCSD, compétente pour le second degré. Un dossier est constitué<br />

par la commission (avec en particulier un certificat médical détaillé de l’ophtalmologiste,<br />

des éléments psychosociaux, scolaires...). Ce dossier est transmis à la CDES, qui<br />

l’examine, et notifie la prise en charge. La décision peut être :<br />

■ soit maintien en intégration scolaire avec un suivi par un SAAAIS (Service d’Aide à<br />

l’Acquisition de l’Autonomie en Intégration Scolaire) où les interventions du personnel<br />

spécialisé sont de type ambulatoire ; affectation possible d’un auxiliaire d’intégration,<br />

■ soit orientation vers une classe ou un établissement spécialisé quand il y a obligation<br />

de mettre en place les techniques palliatives qui touchent à la vie quotidienne, à la locomotion,<br />

aux acquisitions (Braille, dactylo...)<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />

Autre compétences du CDES<br />

La CDES est également compétente pour :<br />

■ La fixation d’un taux de handicap (à partir du guide barème de 1993).<br />

■ L’attribution d’aides financières : il s’agit de l’AES, et éventuellement d’un complément,<br />

destinée à compenser les dépenses supplémentaires qu’occasionne l’éducation<br />

d’un enfant handicapé (cf. cas n°1).<br />

■ L’attribution de la carte d’invalidité à partir d’une incapacité de 80 %, délivrée par la<br />

préfecture, et qui peut être revêtue de certaines mentions: cécité, canne blanche, tierce<br />

personne, et ouvre droit à des avantages sociaux : avantages fiscaux, macaron GIC,<br />

réduction SNCF et transports en commun dans certaines villes...<br />

■ L’accueil et l’information des familles, sachant que toute décision peut faire l’objet<br />

d’un recours.<br />

Coût des explorations médicales en cours<br />

Le coût des explorations médicales en cours peut éventuellement justifier une demande<br />

de prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale : soit dans le cadre de l’ALD si la maladie<br />

causale figure sur la liste, soit après accord du service médical de la caisse dont<br />

dépend le patient, un formulaire intitulé “ Protocole d’examen spécial” rempli par l’ophtalmologiste<br />

lui ayant été adressé.<br />

Financement d’une aide visuelle technique<br />

Le problème du financement d’une aide visuelle technique peut être posé.Il existe une<br />

inscription au TIPS (Tarif Interministériel des Prestations Sanitaires) des différents types<br />

de matériel pour les déficients visuels avec une prise en charge <strong>variable</strong> par la Sécurité<br />

Sociale ; il suffit d’adresser à la CPAM une demande d’entente préalable avec une<br />

ordonnance de l’ophtalmologiste précisant le matériel souhaité, les chiffres d’acuité, l’origine<br />

de la malvoyance et un devis de l’opticien. Il faut rappeler que l’AES est en théorie<br />

destinée à la prise en charge de ce type de surcoût...<br />

Cas n°3<br />

Homme de 48 ans, magasinier, livreur de meubles en camionnette, avait une amblyopie<br />

unilatérale ancienne par strabisme. Suite à un accident vasculaire cérébral localisé en<br />

occipital, vient se surajouter une baisse d’acuité visuelle importante du bon œil avec une<br />

réduction majeure du champ visuel (de loin 0,16 et de près P14 )<br />

Arrêt de travail par l’ophtalmologiste<br />

Conséquence immédiate : l’ophtalmologiste prescrit un arrêt de travail, par exemple<br />

d’un mois, permettant l’appréciation d’une éventuelle récupération spontanée et la mise<br />

en place de stratégies compensatrices. Pendant cette période, le patient perçoit des<br />

indemnités journalières ; la durée légale maximale d’indemnisation est de 3 ans ; l’arrêt<br />

de travail ne peut pas être contrôlé par le médecin du travail, mais peut l’être par le<br />

médecin conseil ; au-delà de 6 mois l’entreprise peut entamer une procédure de licenciement,<br />

arguant de la désorganisation du travail. Durant cette période les conditions<br />

requises pour la conduite automobile n’existent plus (cf. dispositions réglementaires<br />

officielles du Journal Officiel de mai 1997 pour le permis de conduire).<br />

Intervention du médecin du travail<br />

Après une ou plusieurs prolongations d’arrêt, l’idée du handicap visuel définitif s’installe<br />

chez le patient ; c’est ici qu’intervient le médecin du travail : l’ophtalmologiste n’entre<br />

en contact avec lui qu’à la demande du patient ; la reprise de l’activité n’est légalement<br />

possible qu’après avis du médecin du travail dès que l’arrêt dépasse 3 semaines<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!