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Echelle contraste variable

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Bilan neuro-visuel chez l’enfant cérébro-lésé<br />

Neurovisual examination for child with cerebral impairment.<br />

H DALENS 1 , M SOLÉ 2 , M NEYRIAL<br />

1- ophtalmologiste<br />

2- orthoptiste<br />

Service d’Ophtalmologie, CHU Gabriel Montpied, 63003 Clermont-Ferrand<br />

Résumés :<br />

Les atteintes visuelles d’origine centrale sont devenues une des premières causes de déficience<br />

visuelle chez l’enfant dans les pays développés. Une prise en charge rééducative efficace<br />

ne peut être envisagée qu’à l’issue d’un bilan neurovisuel évaluant toutes les composantes de<br />

la fonction visuelle.<br />

Cerebral impairment became one of the leading cause of bilateral visual impairment in children in developed<br />

countries. We need neurovisual examination to decide optimal educational and habilitational<br />

strategies.<br />

Mots-Clés :<br />

Atteintes visuelles d’origine centrale, rééducation<br />

Cortical visual impairment, rehabilitation<br />

Introduction<br />

71<br />

ref: AM20110<br />

Les atteintes visuelles d’origine cérébrale sont devenues une des premières causes de<br />

déficience visuelle chez l’enfant dans les pays développés. Ces déficits peuvent être<br />

méconnus soit parce qu’ils s’accompagnent de difficultés de communication et de<br />

pathologies neurologiques associées, soit parce qu’il s’agit d’atteintes visuelles cognitives<br />

de diagnostic difficile. Selon le travail de Huo de 1999, sur 7200 patients recensés<br />

dans une consultation d’ophtalmologie pédiatrique, 2,4 % présentent des troubles<br />

visuels centraux dont les étiologies sont les suivantes : hypoxie néonatale, accident vasculaire<br />

cérébral, méningite, hypoxie acquise.<br />

Dans le cadre des séquelles de la prématurité, les atteintes ischémiques et/ou hémorragiques<br />

survenant sur un cerveau immature, vont léser la substance blanche péri-ventriculaire,<br />

en particulier la zone postérieure proche du trigone des ventricules latéraux. La<br />

leucomalacie qui en résulte atteindra les radiations optiques et les régions sous corticales<br />

occipitales à l’origine de difficultés neurovisuelles.<br />

■ Olsen, en 1997, rapporte la présence, dans une population de 42 d’enfants nés avec<br />

un poids de naissance inférieur à 1750 g, de 32 % de leucomalacie, de 9 % d’IMC et de<br />

60 % de problèmes visuo-spatiaux (cette donnée est corrélée à la présence de la leucomalacie<br />

périventriculaire).<br />

■ En Suède, dans une population d’enfants déficients visuels nés entre 1989 et 1995, la<br />

leucomalacie est responsable du déficit visuel dans 27 % des cas et dans 60 % lorsqu’il<br />

s’agit de prématurés.<br />

Le bilan proposé vise donc à analyser les différentes étapes du message visuel et de son<br />

corollaire l’effection oculomotrice. Celui-ci sera fait après un bilan ophtalmologique<br />

comprenant en particulier une réfraction et un fond d’œil. Un interrogatoire préliminai-<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />

re sera mené afin de noter les difficultés visuelles constatées (difficulté de près, lors des<br />

déplacements...) ainsi qu’une observation globale de l’enfant (posture, maintien de la<br />

tête...). Ce bilan se propose de répondre à certaines questions essentielles.<br />

Le récepteur et la voie optique permettent-ils l’analyse du message par le récepteur et<br />

sa transmission le long de la voie optique selon deux canaux : La vision centrale et<br />

périphérique ?<br />

La vision centrale<br />

La fixation<br />

Il est important de faire la différence entre une difficulté attentionnelle globale et une<br />

difficulté de fixation oculaire. Une fixation implique une certaine attention visuelle. En<br />

cas de pathologie de la fixation oculaire isolée, l’attention auditive est en général bien<br />

meilleure. On note la quantité de fixation (en secondes), mais également la qualité (clignements,<br />

décrochages, larmoiements, la gestuelle du visage...). Il est indispensable de<br />

faire la part d’une fixation nystagmique.<br />

L’acuité visuelle<br />

C’est une mesure subjective qui n’a qu’une valeur relative quelle que soit la précision de<br />

l’échelle d’acuité utilisée. Elle doit être faite de près et de loin avec des optotypes adaptés<br />

à l’âge, au handicap, et à la coopération de l’enfant. L’acuité visuelle de près est très<br />

utile pour évaluer les capacités fonctionnelles de l’enfant et tout particulièrement des<br />

possibilités d’apprentissage scolaire. On ne peut comparer une acuité visuelle que si elle<br />

a été prise avec le même type de test et le même appareillage. La qualité de la vision est<br />

très liée à la vision des <strong>contraste</strong>s. Un déficit dans la vision des <strong>contraste</strong>s entraîne une<br />

variabilité de la vision, selon l’éclairage de la tâche présentée, amenant des perturbations<br />

dans l’efficience visuelle. Les notions de fatigabilité et d’efficacité de lecture sont<br />

importantes.<br />

Etude de la reconnaissance des couleurs<br />

Une étude au Baby-Dalton est préconisée. Elle peut également se faire sur couleurs saturées<br />

(rouge, bleu, jaune, vert) soit par dénomination, soit par désignation, soit par appariement.<br />

La vision périphérique<br />

C’est un test de réalisation difficile, surtout chez l’enfant jeune, qui nécessite une bonne<br />

coopération du sujet : attention, capacité à fixer droit devant de façon stable, tête droite<br />

avec reproductibilité des réponses.<br />

Perception du mouvement aux marionnettes<br />

C’est une discrimination du mouvement, un champ visuel attentionnel.<br />

Champ visuel binoculaire et/ou monoculaire<br />

Il peut se faire avec une boule. Il nécessite la présence de deux examinateurs afin de bien<br />

contrôler la garde de la fixation centrale.<br />

Ces deux tests sont à réaliser dans les 8 positions diagnostiques du regard. Les examens<br />

classiques ne sont réalisables qu’à l’âge de 7 ans pour un Goldman, et seulement à 12<br />

ans pour un champ visuel automatisé.<br />

Il est nécessaire de faire la différence entre un rétrécissement du champ visuel et une lenteur<br />

de réponse de l’enfant. Ces tests sont très grossiers et ne permettent que la détec-<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002

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