Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Conclusion<br />
Pour conclure j’aimerais rappeler succinctement trois catégories d’atteintes visuelles et<br />
leurs principales conséquences sur le déplacement. Cela peut vous servir d’indications<br />
pour savoir quand et pourquoi une personne malvoyante peut être orientée vers une<br />
rééducation en locomotion.<br />
“Les personnes avec un déficit visuel global [...] ont une vision globalement floue, sans<br />
atteinte du champ visuel, avec une mauvaise perception des faibles <strong>contraste</strong>s et une<br />
plus grande sensibilité à l’éblouissement.”[6]. Dans les déplacements, la gêne principale<br />
est la mauvaise qualité de la prise d’informations, liée à une perception médiocre. La<br />
représentation mentale de l’espace est affectée.<br />
“Les personnes avec un déficit visuel central [...] ont une vision des détails perturbée par<br />
la présence d’un scotome central ou para-central. Elles perçoivent les formes globales et<br />
les plus précises” [6]. Dans les déplacements, c’est la perception / identification de l’obstacle<br />
qui fait difficulté. De même, la vision des détails étant perturbée, des indications<br />
utiles aux déplacements, ne peuvent être lues (numéro de chambre...).<br />
“Les personnes avec un déficit visuel périphérique [...] ont une sensibilité accrue à l’éblouissement,<br />
leur champ visuel est réduit, la perception des couleurs est altérée, la<br />
vision nocturne est réduite, l’acuité visuelle est diminuée” [6]. Dans les déplacements,<br />
les grandes gênes fonctionnelles sont la perception des mouvements et la vision globale<br />
de l’espace (avec de grosses difficultés à détecter les obstacles et à les gérer).<br />
Pour les autres atteintes (rétinopathie diabétique...) des gênes existent également dans<br />
les déplacements et sont à évaluer.<br />
Si des personnes sont repérées avec des difficultés dans leurs déplacements, elles peuvent<br />
s’adresser dans le département de Loire Atlantique à Mme Maryse Lespinet, chargée<br />
de mission du “Dispositif Vie Autonome” (Centre d’Affaires, 5 boulevard Vincent<br />
Gache, BP 36204, 44262 Nantes Cedex 2. Tel : 02.40.41.73.21. Fax : 02.40.35.30.91.).<br />
“Le dispositif pour la vie autonome doit permettre :<br />
■ de développer l’accès aux solutions de compensation des incapacités pour les personnes<br />
en situation de handicap, quels que soient l’origine ou la nature de leur handicap,<br />
leur âge et leur lieu de résidence ;<br />
■ de simplifier, clarifier les procédures de financement et réduire les délais ;<br />
■ de faciliter l’accès au financement des solutions préconisées<br />
■ de constituer un réseau intégrant tous les partenaires concernés par la mise en œuvre<br />
de ce dispositif ;<br />
■ d’appliquer une nouvelle méthodologie d’approche globale pour l’accès aux moyens<br />
de compensation des incapacités en intégrant une dimension qualité dans le service<br />
rendu ;<br />
■ d’organiser le dispositif de conseil et de préconisation des solutions.”[7]<br />
Un “dispositif Vie Autonome” est appelé à exister dans chaque département<br />
Bilbiographie :<br />
1- La canne et les malvoyants: pourquoi ? comment ? APAM Formation. Cours instructeur de locomotion<br />
1995.<br />
2- Mémoire en vue de l’obtention du certificat d’aptitude à l’éducation et à la rééducation de la locomotion<br />
auprès des personnes déficientes visuelles. Marie-Edith Parmentier. 2002.<br />
3- Recommandations sur l’accessibilité des lieux pour la population déficiente visuelle. APAM<br />
Formation. Janvier 1998.<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />
4- BIOVAM. Besoins en information et en orientation des voyageurs aveugles et malvoyants dans les<br />
transports collectifs. Proposition Prédit INRETS-APAM-RATP-SNCF. 6 novembre 1997.<br />
5- Norme Française NF P98-351 février 1989. Cheminements. Insertion des handicapés. Eveil de vigilance.<br />
Caractéristiques et essais des dispositifs podo-tactiles au sol d’éveil de vigilance à l’usage des personnes<br />
aveugles ou malvoyantes. AFNOR 1989.<br />
6- Basse vision, équilibre et chute. Chantal Holzschuch, France Mourey. Soins Gérontologie numéro 17<br />
Mars / avril 1999.<br />
7- Circulaire GAS/PHAN/3 A n°2001-275 du 19 juin 2001 relative au dispositif pour la vie autonome.<br />
Direction générale de l’action sociale. Sous direction des personnes handicapées. Bureau de la vie autonome.<br />
Bulletin Officiel n°2001-32<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002