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Echelle contraste variable

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du nombre d’ophtalmologistes, au moins à court et moyen terme. D’après les derniers<br />

chiffres publiés par la DREES, le nombre d’ophtalmologistes (libéraux et hospitaliers) a<br />

déjà commencé à diminuer en France. En projetant les tendances actuelles, leur effectif<br />

devrait passer de 5 300 en 2003 à 4 700 environ en 2010, et 2 900 en 2020. 43 % de ces praticiens<br />

sont des femmes. La très grande majorité des ophtalmologistes exercent en libéral<br />

(86 %).<br />

Selon la même source, le nombre d’ophtalmologistes exerçant à titre libéral va commencer<br />

à diminuer en 2003 : leur effectif va passer de 4 500 praticiens en 2003 à 4 000 environ<br />

en 2010, et 2 400 en 2020. 39 % des praticiens libéraux sont âgés de plus de 50 ans. A<br />

la différence d’autres disciplines, la proportion de femmes en exercice n’augmente pas,<br />

elles représentent 45 % des 50-59 ans mais seulement 36 % des moins de 40 ans. Un spécialiste<br />

(libéral) reçoit en moyenne 3 500 patients différents chaque année (nombre de<br />

patients vus au moins une fois dans l’année), chacun étant vu 1,5 fois. Leurs honoraires<br />

représentent un budget de 792 millions d’euros.<br />

Les écarts de densité médicale entre départements sont considérables : dans 14 départements,<br />

la densité est inférieure à 5 praticiens pour 100 000 habitants (secteur libéral). Elle<br />

atteint 18,5 praticiens à Paris, et 13 dans les Alpes-Maritimes (7,7 en France métropolitaine).<br />

Dans ce contexte très particulier, quel est le rôle des ophtalmologistes dans la prise en<br />

charge de la basse vision ? D’après l’enquête effectuée par l’ORS auprès des 239 ophtalmologistes<br />

des Pays de la Loire en 1999, “56 % des praticiens ayant répondu au questionnaire<br />

adressent rarement ou jamais les patients en réadaptation”. Problème de motivation<br />

des patients, absence de prise en charge de proximité, mais aussi doutes sur l’efficacité<br />

des méthodes thérapeutiques proposées sont les raisons citées pour expliquer<br />

cette réticence.<br />

Les orthoptistes<br />

La situation démographique des orthoptistes n’a rien de comparable avec celle des ophtalmologistes.<br />

La DREES estime à 2 309 l’effectif d’orthoptistes au 1er janvier 2002, qui<br />

restent une profession jeune. Il s’agit d’une profession essentiellement féminine (93 % de<br />

femmes), et 77 % des professionnels exercent en libéral.<br />

Les effectifs de libéraux (1 421 professionnels en 2000) progressent au rythme de 3,3 %<br />

l’an depuis 1990. L’ensemble de leurs honoraires représentent un budget de 39 millions<br />

d’euros en 2000 (CNAM), en progression annuelle de 9 % par an depuis dix ans. Chaque<br />

professionnel voit en moyenne 374 patients différents par an. L’implantation des orthoptistes<br />

est très inégale selon les zones géographiques, avec des écarts de densité par habitant<br />

pour le secteur libéral qui varient de 1 à 15 selon les départements.<br />

Par le décret de compétence de juillet 2001 et la prise en compte de ces actes par l’assurance<br />

maladie, les orthoptistes ont vu reconnaître leur rôle primordial dans la prise en<br />

charge de la basse vision.<br />

Les opticiens<br />

Les activités d’optique et de lunetterie obéissent à d’autres lois économiques et nous<br />

ramènent dans le cœur de la société marchande. Le prix des lunettes est libre, et les opticiens<br />

sont confrontés à une logique de marché très concurrentielle. On dénombre près<br />

de 12 000 opticiens en activité au 1er janvier 2002 en France, dont 43 % sont des femmes.<br />

Cependant, contrairement aux ophtalmologistes et aux orthoptistes, la répartition des<br />

magasins d’optique semble beaucoup plus homogène sur le territoire. Chaque ville<br />

moyenne dispose d’une enseigne commerciale.<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />

Pour les professionnels rencontrés lors de l’enquête effectuée auprès de quelques opticiens<br />

installés dans les Pays de la Loire, l’activité de basse vision représente une activité<br />

relativement marginale (à la fois en terme de temps passé et de chiffre d’affaires), qui<br />

s’est développée essentiellement grâce à l’investissement personnel du professionnel.<br />

Prise en charge de la malvoyance et territoires!<br />

En l’absence de programme spécifique, différentes initiatives ont été prises au plan local<br />

pour répondre aux besoins d’aides des personnes malvoyantes, avec notamment la création<br />

de consultations de basse vision et de (rares) centres de réadaptation. Toutes ces<br />

réponses sont de nature pluridisciplinaire et font appel non seulement aux différents<br />

métiers de la vision, mais aussi aux assistants sociaux, aux psychologues, aux professionnels<br />

de la locomotion...<br />

Quelle réponse de proximité ?<br />

Mettre en place une “organisation des soins en basse vision”, c’est répondre aux besoins<br />

d’aides des personnes sur l’ensemble du territoire, quel que soit leur éloignement par<br />

rapport aux ressources sanitaires existantes, et quel que soit leur lieu de vie (domicile,<br />

institution), et leur degré de déficience. Dans la mesure où ce problème de santé concerne<br />

une majorité de personnes âgées, la question de l’éloignement des lieux de soins est<br />

essentielle, dans le contexte d’extrême disparité de l’offre de soins selon les zones géographiques.<br />

Des réponses sont apportées par les centres de réadaptation existants, mais<br />

qui prennent en charge essentiellement une clientèle de proximité.<br />

Dans ces conditions, qui est légitimé aujourd’hui pour intervenir au domicile des<br />

patients, avec quels savoir-faire et quels financements ? Est-le rôle des orthoptistes,<br />

puisqu’un certain nombre de professionnels se rendent au domicile de leurs patients, ou<br />

celui des services d’aides à l’autonomie créés à l’initiative d’établissements médicosociaux<br />

? En effet, certains établissements pour jeunes déficients visuels ont élargi leur<br />

champ d’action et proposent des interventions au domicile des personnes âgées, ou<br />

auprès des résidents des maisons de retraite. Contrairement aux interventions des<br />

orthoptistes, leurs prestations ne sont pas financées par l’Assurance Maladie et dépendent<br />

de financements locaux, et notamment départementaux.<br />

Les schémas gérontologiques<br />

Au plan départemental, la Loi a confié aux Conseils Généraux la coordination des politiques<br />

en faveur des personnes âgées, et leurs prérogatives dans ce domaine devraient<br />

être renforcées par les lois de décentralisation en préparation.<br />

Les Départements doivent ainsi élaborer des “schémas gérontologiques” qui fixent leurs<br />

orientations en terme de création d’équipements, ou de développement de nouveaux<br />

services, même si ces schémas semblent peu prendre en compte les problèmes spécifiques<br />

des personnes malvoyantes.<br />

Les Conseils Généraux financent et administrent également l’Aide Personnalisée à<br />

l’Autonomie (APA) mais on sait que la grille d’évaluation utilisée pour l’évaluation des<br />

besoins d’aides (AGGIR) prend mal en compte les handicaps des personnes déficientes<br />

visuelles.<br />

La coordination des soins<br />

Des réseaux, pour quoi faire?<br />

En France, les expériences de prise en charge coordonnée sont sans doute très anciennes,<br />

mais ont commencé à se développer principalement dans les années 1970, puis ont<br />

ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002

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