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(15 jours pour un accident du travail) ; c’est lui qui juge de l’aptitude médicale au travail<br />
(et non de l’aptitude professionnelle) ; l’inaptitude ne peut être prononcée qu’après<br />
2 visites à 15 jours d’intervalle. Ce délai est mis à profit par le médecin du travail pour<br />
visiter l’entreprise et apprécier le poste de travail. La visite de pré-reprise peut être<br />
demandée par le patient, le médecin conseil, le médecin traitant ou l’ophtalmologiste.<br />
Inaptitude au travail<br />
L’inaptitude au travail peut être de 3 types :<br />
■ inaptitude au poste occupé : possibilité d’aménagement du poste de travail et de<br />
financement d’aides techniques, en particulier par l’AGEFIPH, association gestionnaire<br />
des fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés<br />
■ inaptitude à tout poste dans l’entreprise et une procédure de licenciement est mise en<br />
route,<br />
■ inaptitude à tout travail quelle que soit l’entreprise.<br />
Démarches incombant au patient<br />
Deux démarches incombent au patient : le patient peut faire l’une ou l’autre, ou les deux<br />
et dans ce cas, soit successivement, soit simultanément<br />
La première vers le médecin conseil de la caisse dont il dépend ; le contrôle a lieu soit à<br />
la demande du patient, soit en cas d’arrêt de longue durée, et obligatoirement à la fin de<br />
la durée légale maximale d’indemnisation. Le médecin conseil évalue alors l’état d’invalidité<br />
et le taux d’incapacité avec un classement en 3 catégories ; le montant de la pension<br />
qui vient compenser la perte de gain du fait de la réduction de la capacité de travail<br />
diffère selon la catégorie ; les décisions sont temporaires ;<br />
La seconde vers la COTOREP(Commission Technique d’Orientation et de Reclassement<br />
Professionnel) ; il en existe une par département, divisée en 2 sections aux attributions<br />
différentes ; éventuellement cela fait 2 dossiers à constituer pour le patient :<br />
La 1ère section apprécie l’incidence sur la vie professionnelle :<br />
■ évalue les aptitudes, avec la RTH (Reconnaissance Travailleur Handicapé), en 3 catégories<br />
(handicap léger ou temporaire, modéré et durable, important et définitif),<br />
■ fait des propositions d’orientation professionnelle, vers le milieu ordinaire ou non,<br />
d’accomplissement de stages professionnels,<br />
■ fixe le taux d’incapacité.<br />
La 2ème section intervient dans le domaine du handicap et de la vie sociale :<br />
■ attribution des différentes allocations : l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) versée<br />
par la CAF si taux d’incapacité >80 %, ou >50 % avec impossibilité reconnue par la<br />
COTOREP de se procurer un emploi ; d’autres allocations, comme le complément à<br />
l’AAH, l’allocation pour frais professionnels, l’allocation compensatrice pour tierce personne...<br />
■ attribution de la carte d’invalidité (cf. cas n°2).<br />
Le patient peut souhaiter parfois d’emblée une prise en charge globale de son handicap<br />
avec apprentissage des différentes méthodes palliatives, telle qu’elle peut se faire dans<br />
des structures comme celle de Marly-Le-Roy ou de Nîmes (s’adresser directement à ces<br />
centres pour l’inscription sur les listes d’attente).<br />
Cas n°4<br />
Femme de 78 ans, retraitée, autonome jusqu’alors, monophtalme depuis 2 ans ; elle a<br />
une DMLA qui se bilatéralise; l’acuité visuelle chute à 1/10 au meilleur œil et P10 de<br />
près.<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002<br />
La demande de la patiente est le maintien à son domicile avec des aides à la vie sociale.<br />
C’est la finalité de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Le dossier est à retirer<br />
à la mairie ou au CDAS du domicile. L’attribution par le Conseil Général a lieu après<br />
évaluation du degré d’autonomie par une équipe médico-sociale ; la mesure de ce degré<br />
s’exprime en GIR (Groupe Iso-Ressources) classé de 1 à 6 (groupe 1 à 4 pour obtenir l’<br />
APA) ; elle sert à financer les différents services et l’intervention de professionnels<br />
auprès de ces personnes âgées :<br />
■ les aides ménagères et auxiliaires de vie peuvent intervenir pour les soins à la personne,<br />
les taches domestiques et l’accompagnement ; il faut s’adresser aux organismes tels<br />
le CCAS, la caisse maladie, la caisse de retraite, le conseil général. Certains organismes<br />
peuvent se charger des formalités administratives.<br />
■ les aides techniques visuelles (loupes, télé agrandisseur,) ont une prise en charge (cf.<br />
cas n°2) par la caisse maladie ou de retraite sur prescription médicale accompagnée<br />
d’une entente préalable,<br />
■ la rééducation basse vision qui optimise l’utilisation de la vision restante et des aides<br />
visuelles prescrites, est également prise en charge par l’assurance maladie sur prescription<br />
médicale<br />
■ les frais de transport peuvent également l’être (remplir le bon adéquat avec demande<br />
d’entente préalable et certificat médical justificatif).<br />
Un dossier COTOREP peut être rempli pour obtenir une carte d’invalidité et bénéficier<br />
ainsi des avantages qui lui sont liés (cf. cas n°2).<br />
Le patient peut souhaiter dans certains cas une protection juridique pour veiller à ses<br />
intérêts : les mesures de protection ont 4 degrés : tutelle aux prestations sociales, sauvegarde<br />
de justice, curatelle, ou tutelle complète ; cette demande, qui peut être formulée<br />
par l’intéressé, ou par le médecin, un parent, un ami etc... est à adresser au juge des tutelles,<br />
qui choisit le mode de tutelle le mieux adapté ; les dossiers sont à retirer et à réadresser<br />
au Tribunal d’Instance dont dépend le domicile.<br />
Si la situation financière est difficile, si le coût d’un matériel est trop onéreux, il est possible<br />
de recourir aux “prestations extra légales” (dossier à constituer avec l’assistante<br />
sociale de secteur), ou de faire une demande d’Aide Sociale, auprès de la mairie.<br />
Bilbiographie :<br />
1- Dictionnaire du Handicap 3ème édition. G Zribi, D Poupée-Fontaine. ENSPEd.<br />
2- Guide Neret pour les personnes handicapées, mise à jour annuelle tél 01-41-29-97-41<br />
3- Guide des droits des personnes handicapées. UNAPEI Ed. tél: 01.44.85.50.50<br />
4- Guide barème à l’usage des COTOREPet des CDES décret n° 93 1216 du 4 -XI-1993 (éditions CTNER-<br />
HI)<br />
ARIBa – 4 ème Congrès International – Nantes, Novembre 2002