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Surpoids et obésité de l'adulte - Haute Autorité de Santé

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<strong>Surpoids</strong> <strong>et</strong> <strong>obésité</strong> <strong>de</strong> l’adulte : prise en charge médicale <strong>de</strong> premier recours<br />

2 Pourquoi repérer l’excès <strong>de</strong> poids ?<br />

2.1 Données <strong>de</strong> prévalence<br />

Les données sont issues <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s : l’étu<strong>de</strong> Obépi-Roche 2009 (5 e édition) qui est une<br />

enquête nationale par questionnaire postal auto-administré (16) <strong>et</strong> l’Étu<strong>de</strong> nationale nutrition<br />

santé (ENNS) 2006 qui est une étu<strong>de</strong> transversale <strong>de</strong>scriptive comportant <strong>de</strong>s mesures<br />

anthropométriques directes (17).<br />

En 2009, pour l’étu<strong>de</strong> Obépi-Roche, la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> (IMC ≥ 30 kg/m 2 ) chez les<br />

adultes français <strong>de</strong> 18 ans <strong>et</strong> plus était <strong>de</strong> 14,5 % <strong>et</strong> celle du surpoids (25 ≤ IMC ≤ 30 kg/m 2 )<br />

<strong>de</strong> 31,9 % (16).<br />

La prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> était plus élevée chez les femmes (15,1 %) que chez les hommes<br />

(13,9 %).<br />

Elle augmentait avec l’âge dans les <strong>de</strong>ux sexes avec un pic pour la tranche d’âge 55-64 ans.<br />

Dans c<strong>et</strong>te tranche d’âge, elle était <strong>de</strong> 20,1 % chez l’homme <strong>et</strong> <strong>de</strong> 19,5 % chez la femme.<br />

Chez les patients âgés <strong>de</strong> 65 ans <strong>et</strong> plus, la proportion <strong>de</strong> personnes ayant une <strong>obésité</strong> était<br />

<strong>de</strong> 17,9 % <strong>et</strong> celle <strong>de</strong>s personnes en surpoids était <strong>de</strong> 41,2 % (16).<br />

Ces résultats <strong>de</strong> prévalence sont issus <strong>de</strong> données déclaratives <strong>et</strong> pourraient être inférieurs<br />

à la prévalence réelle <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> dans la population en raison du risque <strong>de</strong> biais liés aux<br />

déclarations du poids (sous-estimé) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la taille (surestimée).<br />

Dans l’étu<strong>de</strong> ENNS, les données sont issues <strong>de</strong> la mesure du poids <strong>et</strong> <strong>de</strong> la taille par un<br />

investigateur. La prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> chez les adultes <strong>de</strong> 18-74 ans était, en 2006, <strong>de</strong><br />

16,9 % [14,8-18,9] <strong>et</strong> celle du surpoids <strong>de</strong> 32,4 % [29,8-35,0] (17).<br />

En 2009, la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> a augmenté <strong>de</strong> + 10,7 % par rapport à 2006 (4 e enquête<br />

Obépi-Roche) (16) (tableau 3).<br />

L’augmentation la plus importante a été observée pour la tranche d’âge 25-34 ans (+19,5 %).<br />

L’augmentation <strong>de</strong> la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> est allée <strong>de</strong> pair avec un accroissement <strong>de</strong>s<br />

inégalités sociales qui a touché plus particulièrement les femmes (18). La prévalence <strong>de</strong><br />

l’<strong>obésité</strong> a augmenté dans toutes les catégories socioprofessionnelles mais <strong>de</strong> façon<br />

inégale. Elle est restée inversement proportionnelle au niveau d’instruction (16).<br />

En revanche, la relation entre niveau <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> corpulence élevée varie en fonction du sexe<br />

en France. Faible niveau <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> corpulence élevée vont <strong>de</strong> pair pour les femmes, alors<br />

que c’est plutôt l’inverse pour les hommes (19).<br />

C’était dans les agglomérations les plus p<strong>et</strong>ites que la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> était la plus<br />

forte (15,5 % en zone rurale <strong>et</strong> 16,1 % dans les villes <strong>de</strong> 2 000 à 20 000 habitants versus<br />

8,1 % dans les villes <strong>de</strong> 100 000 habitants <strong>et</strong> plus <strong>et</strong> 6,9 % en agglomération parisienne)<br />

(16).<br />

En 2009, la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> a augmenté dans toutes les catégories d’agglomération.<br />

L’augmentation la plus importante a été observée dans les villes <strong>de</strong> 20 000 à 100 000<br />

habitants (+ 20,6 %) (16).<br />

La prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> n’est pas uniforme sur le territoire. En 2009, c’était dans la région<br />

Nord-Pas-<strong>de</strong>-Calais qu’elle était la plus importante (20,5 %). Suivaient l’Est (17 %) <strong>et</strong> le<br />

Bassin parisien (16,6 %). Dans les autres régions (Sud-Ouest, région parisienne, Ouest,<br />

Sud-Est, Méditerranée) la prévalence <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong> était relativement semblable <strong>et</strong> inférieure à<br />

la moyenne nationale (13,7 % à 12,4 %) (16).<br />

HAS / Service <strong>de</strong>s bonnes pratiques professionnelles / Septembre 2011<br />

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