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Surpoids et obésité de l'adulte - Haute Autorité de Santé

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<strong>Surpoids</strong> <strong>et</strong> <strong>obésité</strong> <strong>de</strong> l’adulte : prise en charge médicale <strong>de</strong> premier recours<br />

1 : pauvre en lipi<strong>de</strong>s (30 % <strong>de</strong> l’apport énergétique), pauvre en calories (femmes : 1 500<br />

kcal/j, hommes : 1 800 kcal/j) ;<br />

2 : régime dit « méditerranéen », apport modéré <strong>de</strong> lipi<strong>de</strong>s (35 % <strong>de</strong> l’apport<br />

énergétique), pauvre en calories (femmes : 1 500 kcal/j, hommes : 1 800 kcal/j) ;<br />

3 : pauvre en gluci<strong>de</strong>s (20 g par jour pendant les 2 mois <strong>de</strong> la phase d’induction puis<br />

augmentation progressive jusqu’à 120 g/j), sans restriction calorique.<br />

Après 2 ans <strong>de</strong> suivi, chez 322 individus ayant une <strong>obésité</strong> modérée (IMC moyen à 31<br />

kg/m²), la perte <strong>de</strong> poids moyenne était <strong>de</strong> 2,9 kg pour le groupe 1 ; 4,4 kg pour le groupe 2<br />

<strong>et</strong> 4,7 kg pour le groupe 3. Les eff<strong>et</strong>s les plus favorables sur les lipi<strong>de</strong>s sanguins étaient<br />

observés avec le régime pauvre en gluci<strong>de</strong>s alors que les eff<strong>et</strong>s les plus favorables sur la<br />

glycémie étaient observés avec le régime méditeranéen.<br />

Les auteurs concluent que les régimes méditeranéens <strong>et</strong> faibles en gluci<strong>de</strong>s peuvent être<br />

<strong>de</strong>s alternatives efficaces au régime pauvre en lipi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> que le régime <strong>de</strong>vrait être adapté<br />

en fonction <strong>de</strong>s caractéristiques métaboliques <strong>et</strong> <strong>de</strong>s préférences <strong>de</strong> chacun (104).<br />

Il a été montré dans une revue systématique à partir <strong>de</strong> 11 essais contrôlés randomisés<br />

qu’avec les régimes très basses calories les patients présentent une perte <strong>de</strong> poids<br />

importante rapi<strong>de</strong>ment mais reprennent du poids tout aussi rapi<strong>de</strong>ment (voir tableau 15)<br />

(49).<br />

Importance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité énergétique<br />

La <strong>de</strong>nsité énergétique <strong>de</strong>s aliments (contenu calorique exprimé en kilocalories par quantité<br />

d’aliment exprimée en grammes ou pour 100 grammes) (tableau 18) influence la prise<br />

alimentaire à court terme. Le rassasiement survient après l’ingestion d’un volume<br />

relativement fixe d’aliments que le suj<strong>et</strong> aurait appris à reconnaître comme suffisant (26).<br />

Un essai contrôlé randomisé a testé l’eff<strong>et</strong> d’un régime incluant une ou <strong>de</strong>ux portions<br />

quotidiennes d’aliments équivalents en apport énergétique mais différents en <strong>de</strong>nsité<br />

énergétique (105). Dans les données introductives <strong>de</strong> c<strong>et</strong> essai, Rolls <strong>et</strong> al. ont rapporté que<br />

la diminution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité énergétique <strong>de</strong> l’alimentation réduit les apports énergétiques à<br />

court terme <strong>et</strong> que c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> est lié à une augmentation <strong>de</strong> la satiété induite par un plus grand<br />

volume d’aliments (105). La modification <strong>de</strong>s régimes restrictifs en énergie <strong>de</strong> manière à<br />

augmenter la satiété pourrait améliorer l’adhésion à long terme <strong>de</strong>s patients à un régime en<br />

les aidant à se sentir satisfaits alors qu’ils limitent leur prise alimentaire (105).<br />

Deux cents adultes en surpoids ou ayant une <strong>obésité</strong> ont suivi un programme <strong>de</strong> perte <strong>de</strong><br />

poids comportant une phase <strong>de</strong> perte <strong>de</strong> poids durant 6 mois (restriction énergétique <strong>de</strong> 750<br />

kcal/j avec un régime pauvre en lipi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s conseils pour augmenter leur activité physique<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s stratégies pour modifier leur comportement) <strong>et</strong> une phase <strong>de</strong> maintien du poids<br />

pendant 6 mois. Ils ont été randomisés en 4 groupes recevant une portion <strong>de</strong> soupe<br />

(apportant 100 kcal - 0,35 kcal/g), <strong>de</strong>ux portions <strong>de</strong> soupe, <strong>de</strong>ux portions d’un en-cas<br />

(crackers, chips ou br<strong>et</strong>zels apportant 100 kcal - 4,2 kcal/g), ou rien <strong>de</strong> plus à consommer<br />

(groupe contrôle). Les suj<strong>et</strong>s ont participé à <strong>de</strong>s sessions <strong>de</strong> conseils <strong>de</strong> 15 à 30 minutes<br />

avec un diététicien 1 fois/semaine pendant 3 mois, puis toutes les 2 semaines pendant 3<br />

mois, puis 1 fois/mois pendant 6 mois <strong>et</strong> en complément ils ont tenu un carn<strong>et</strong> alimentaire<br />

durant 3 jours toutes les 2 semaines pendant 3 mois, puis tous les mois pendant 3 mois, puis<br />

2 fois en 6 mois. Au total, 147 suj<strong>et</strong>s ont terminé l’étu<strong>de</strong>. La perte <strong>de</strong> poids à 1 an a été<br />

significativement plus gran<strong>de</strong> dans le groupe contrôle (7,2 ± 1,0 kg) <strong>et</strong> dans le groupe <strong>de</strong>ux<br />

soupes (6,6 ± 1,1 kg) que dans le groupe <strong>de</strong>ux en-cas (4,3 ± 1,0 kg) (pas <strong>de</strong> différence<br />

significative entre le groupe une soupe [5,4 ± 0,9 kg] <strong>et</strong> les 3 autres groupes (analyse en<br />

intention <strong>de</strong> traiter). La perte <strong>de</strong> poids à 1 <strong>et</strong> 2 mois était significativement corrélée à la<br />

diminution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité alimentaire par rapport à sa valeur initiale (p = 0,0001) (105). C<strong>et</strong>te<br />

étu<strong>de</strong> a été financée par Campbell Soup Co.<br />

L’importance <strong>de</strong> la consommation d’aliments <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsité énergétique a également été<br />

mise en avant dans un essai contrôlé randomisé ouvert qui a inclus 97 femmes ayant une<br />

HAS / Service <strong>de</strong>s bonnes pratiques professionnelles / Septembre 2011<br />

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