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Surpoids et obésité de l'adulte - Haute Autorité de Santé

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<strong>Surpoids</strong> <strong>et</strong> <strong>obésité</strong> <strong>de</strong> l’adulte : prise en charge médicale <strong>de</strong> premier recours<br />

Les personnes ayant une <strong>obésité</strong> ont souvent une qualité <strong>de</strong> vie médiocre (20,42,46) dont le<br />

niveau est comparable à celui <strong>de</strong>s personnes cancéreuses ou gravement handicapées (20).<br />

Selon <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’American Gastroenterological Association (AGA), l’<strong>obésité</strong> peut<br />

également être associée à un nombre plus élevé d’absences ou <strong>de</strong> handicaps. C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> a<br />

<strong>de</strong>s conséquences économiques notables (46).<br />

Une étu<strong>de</strong> réalisée sur la population active canadienne, à partir <strong>de</strong> données d’enquêtes<br />

nationales, a montré qu’il existait une relation entre l’<strong>obésité</strong> <strong>et</strong> un niveau élevé <strong>de</strong> stress au<br />

travail, du fait <strong>de</strong> plus fortes tensions <strong>et</strong> contraintes au travail. Ces personnes ayant une<br />

<strong>obésité</strong> recevaient par ailleurs un moins bon soutien <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> leurs collègues (47).<br />

Le corps médical a tendance à utiliser les mêmes schémas <strong>de</strong> raisonnement en tenant les<br />

patients pour seuls responsables <strong>de</strong>s échecs thérapeutiques (20). La stigmatisation prend <strong>de</strong><br />

nombreuses formes souvent cumulatives : <strong>de</strong>s commentaires verbaux inappropriés, <strong>de</strong>s<br />

jugements, <strong>de</strong>s exclusions sociales (41). Les stéréotypes <strong>et</strong> attitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong><br />

santé vis-à-vis <strong>de</strong>s personnes ayant une <strong>obésité</strong> sont particulièrement importants. Ces<br />

attitu<strong>de</strong>s font que la personne ayant une <strong>obésité</strong> sera moins à même <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong><br />

l’assistance médicale pour sa prise en charge (21).<br />

Les mé<strong>de</strong>cins, lors d’une consultation, passeraient moins <strong>de</strong> temps à éduquer les patients<br />

ayant une <strong>obésité</strong> sur leur santé, <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> temps à examiner la pratique d’activité sportive.<br />

Ils passeraient aussi plus <strong>de</strong> temps à <strong>de</strong>s actes techniques lorsque les patients ont une<br />

<strong>obésité</strong> (48).<br />

Constat<br />

L’<strong>obésité</strong> est une maladie chronique.<br />

L’excès <strong>de</strong> poids augmente la morbidité. La mortalité totale augmente avec l’IMC<br />

essentiellement à partir d’un IMC ≥ 28 kg/m 2 sauf pour les patients âgés.<br />

Recommandations<br />

AE<br />

Les personnes ayant une <strong>obésité</strong> sont victimes <strong>de</strong> nombreuses discriminations qui touchent<br />

toutes les dimensions <strong>de</strong> la vie .<br />

Il est recommandé que le mé<strong>de</strong>cin en mesure l’impact.<br />

Il est recommandé que le mé<strong>de</strong>cin prenne en compte aussi les préoccupations liées à<br />

l’image corporelle, l’estime <strong>de</strong> soi <strong>et</strong> la représentation <strong>de</strong> la maladie.<br />

2.3 Intérêt <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong> l’<strong>obésité</strong>. Bénéfices attendus d’une<br />

perte <strong>de</strong> poids intentionnelle sur les comorbidités<br />

De nombreuses étu<strong>de</strong>s ont rapporté qu’une perte <strong>de</strong> poids d’environ 5 % à 10 % contribue à<br />

d’importants bénéfices pour la santé (15,21,49).<br />

Il apparaît que les résultats peuvent différer en fonction du sexe, du caractère intentionnel <strong>de</strong><br />

la perte <strong>de</strong> poids <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’existence <strong>de</strong> comorbidités (50).<br />

D’après les recommandations du Scottish Intercollegiate Gui<strong>de</strong>lines N<strong>et</strong>work (SIGN) <strong>et</strong> du<br />

National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI), une perte <strong>de</strong> poids mo<strong>de</strong>ste (5 % à 10 %)<br />

<strong>et</strong> soutenue (9,15) :<br />

améliore le profil lipidique du patient (étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> niveau 1++ 2++, gra<strong>de</strong> A) ;<br />

réduit les handicaps liés à l’arthrose (étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> niveau 2+, gra<strong>de</strong> A) ;<br />

HAS / Service <strong>de</strong>s bonnes pratiques professionnelles / Septembre 2011<br />

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