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Politiques et interventions en habitation : analyse des tendances ...

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146PARTIE I : PRÉSENTATION PAR PAYSlogem<strong>en</strong>t social <strong>et</strong> de ses cli<strong>en</strong>tèles (Burrows, 1999 ; Lee <strong>et</strong> Murie, 1999 ;Meus<strong>en</strong> <strong>et</strong> van Kemp<strong>en</strong>, 1995 ; UK, Cabin<strong>et</strong> Office, Social ExclusionUnit, Policy Action Team 17).La composition sociale <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>tèles du secteur social est donc trèsdiffér<strong>en</strong>te aujourd’hui de celle d’il y a 20 ans. En Angl<strong>et</strong>erre, le pourc<strong>en</strong>tage<strong>des</strong> souti<strong>en</strong>s de ménages occupant un emploi à temps plein estpassé de 52 % <strong>en</strong> 1977-1978 à 23 % <strong>en</strong> 1998-1999 (UK, DETR, 1999).Les résidants du logem<strong>en</strong>t social sont deux fois plus susceptibles d’être<strong>en</strong> chômage ou <strong>en</strong> dehors du marché du travail que les autres ménages ;leurs rev<strong>en</strong>us moy<strong>en</strong>s ont baissé de 20 % <strong>en</strong> termes réels de 1973 à 1993<strong>et</strong> 68 % <strong>des</strong> locataires <strong>des</strong> RSL sont admissibles à l’allocation logem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> 1997 (Wilson <strong>et</strong> Morgan, 1998).Ainsi, la diversité historique dans la qualité <strong>des</strong> <strong>en</strong>sembles résid<strong>en</strong>tiels,jumelée aux disparités régionales dans les marchés de l’emploi,donne lieu à un phénomène croissant de conc<strong>en</strong>tration géographique deménages considérés comme exclus dans les <strong>en</strong>sembles défavorisés, malgréle fait que plusieurs <strong>en</strong>sembles compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ant <strong>des</strong> secteurs<strong>en</strong> propriété d’occupation. Ces ménages se r<strong>et</strong>rouv<strong>en</strong>t parmi les résidantsd’HLM du secteur <strong>des</strong> RSL ainsi que dans le secteur municipal.Selon une recherche commanditée par la Social Exclusion Unit, onchiffre à plus de 1 300 le nombre de « zones défavorisées », ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tcomposées d’<strong>en</strong>sembles de HLM (Lee <strong>et</strong> Murie, 1999). Toutefois,les secteurs défavorisés ne se trouv<strong>en</strong>t pas uniquem<strong>en</strong>t dans les régionsdésindustrialisées, mais aussi dans les villes prospères où subsist<strong>en</strong>td’importantes poches de pauvr<strong>et</strong>é composées ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de logem<strong>en</strong>tsdu secteur locatif privé à but lucratif.En 1998, le gouvernem<strong>en</strong>t établit la Social Exclusion Unit (SEU)qui relève directem<strong>en</strong>t du bureau du Premier ministre (Cabin<strong>et</strong> Office)<strong>et</strong> dont le mandat est transversal. La SEU m<strong>et</strong> sur pied une panoplied’initiatives de recherche <strong>et</strong> de politiques part<strong>en</strong>ariales qui cibl<strong>en</strong>tl’échelle locale (Kearns <strong>et</strong> Forrest, 2000). Le but est de s’attaquer auxproblèmes de détérioriation <strong>des</strong> quartiers, associés aux multiples formesd’exclusion sociale <strong>et</strong> économique, <strong>et</strong> ainsi de r<strong>en</strong>verser la « spirale dudéclin » perçue comme un gaspillage de fonds publics <strong>et</strong> de ressourceshumaines, donc un frein à la compétitivité économique. La relance <strong>des</strong>

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