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Politiques et interventions en habitation : analyse des tendances ...

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158PARTIE I : PRÉSENTATION PAR PAYSd’occupation <strong>des</strong> logem<strong>en</strong>ts reflétant <strong>des</strong> traditions, <strong>des</strong> contextes régionaux<strong>et</strong> <strong>des</strong> ori<strong>en</strong>tations politiques très différ<strong>en</strong>ciés.LES POLITIQUES D’HABITATION EN ALLEMAGNELes politiques du logem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Allemagne sont actuellem<strong>en</strong>t trèsori<strong>en</strong>tées vers les principes de l’économie de marché (Donner, 2000).Par ailleurs, l’Allemagne demeure le pays d’Europe où le secteur locatifprivé représ<strong>en</strong>te la plus forte proportion du parc total de logem<strong>en</strong>ts.L’évolution <strong>des</strong> politiques a été fortem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cée par la réunificationallemande qui a notamm<strong>en</strong>t accru les pressions sur le marché dulogem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> sur les finances de l’État fédéral. Il existait initialem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>Allemagne deux formes de logem<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>tionné : d’une part, le parcgéré par les sociétés de logem<strong>en</strong>t à profit limité (appart<strong>en</strong>ant aux régions,aux gran<strong>des</strong> <strong>en</strong>treprises publiques ou aux municipalités) ou parles coopératives de logem<strong>en</strong>t à profit limité, où le contrôle <strong>des</strong> loyers <strong>et</strong>de l’accès était perman<strong>en</strong>t, <strong>et</strong>, d’autre part, le parc locatif privé subv<strong>en</strong>tionnéqui, <strong>en</strong> échange de la subv<strong>en</strong>tion, se voyait imposer <strong>des</strong> loyersplafonnés pour une durée limitée.En 1989, les sociétés de logem<strong>en</strong>t ont perdu leur statut d’utilitépublique <strong>et</strong> l’exonération fiscale qui l’accompagnait ; elles sont dev<strong>en</strong>ues,de ce fait, <strong>des</strong> sociétés purem<strong>en</strong>t privées. Ainsi, les subv<strong>en</strong>tions nes’adress<strong>en</strong>t plus qu’au parc privé conv<strong>en</strong>tionné, produisant <strong>des</strong> logem<strong>en</strong>tsdont le caractère social est <strong>en</strong> principe temporaire. Les seuls logem<strong>en</strong>tsqui conserv<strong>en</strong>t un caractère social perman<strong>en</strong>t sont ceux qui demeur<strong>en</strong>tles propriétés <strong>des</strong> coopératives <strong>et</strong> <strong>des</strong> municipalités. C<strong>et</strong>te dichotomiedu parc social allemand r<strong>en</strong>d difficile la comparaison de son ampleurrelative avec celle <strong>des</strong> parcs sociaux <strong>des</strong> autres pays de l’Union europé<strong>en</strong>ne.En somme, l’organisation du logem<strong>en</strong>t social passe ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tpar l’initiative privée. L’interv<strong>en</strong>tion publique se traduit par <strong>des</strong> ai<strong>des</strong>financières du côté de l’offre, sous la forme de subv<strong>en</strong>tion aux propriétairesprivés qui dot<strong>en</strong>t une partie de leurs logem<strong>en</strong>ts d’une fonctionsociale pour une durée fixée par conv<strong>en</strong>tion <strong>et</strong>, du côté de la demande,par un programme d’allocation logem<strong>en</strong>t (Priemus <strong>et</strong> Dieleman,2002).

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