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Politiques et interventions en habitation : analyse des tendances ...

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PARTIE II : ANALYSE COMPARATIVE DES POLITIQUES DE LOGEMENT 185aligner sur les barèmes de l’aide sociale ou du rev<strong>en</strong>u minimal. Enprincipe, ces barèmes établiss<strong>en</strong>t le niveau de rev<strong>en</strong>u qui est ess<strong>en</strong>tielaux besoins du ménage, <strong>et</strong> l’octroi de l’allocation logem<strong>en</strong>t fait <strong>en</strong> sorteque le ménage reste <strong>en</strong> mesure de subv<strong>en</strong>ir à ses autres besoins ess<strong>en</strong>tielsaprès avoir payé son loyer. Il n’y a donc pas de prise <strong>en</strong> charge totale duloyer, à l’exception <strong>des</strong> ménages se situant effectivem<strong>en</strong>t au niveau durev<strong>en</strong>u minimal.Puisque, sauf dans le cas du r<strong>en</strong>tal voucher program américain, lescoûts de ces programmes d’allocation logem<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grandepartie <strong>des</strong> niveaux de loyers (qui sont souv<strong>en</strong>t les loyers du marché), onétablit presque toujours <strong>des</strong> plafonds de loyer admissibles dans le but decontrôler les dép<strong>en</strong>ses. L’expéri<strong>en</strong>ce de la Grande-Br<strong>et</strong>agne, où p<strong>en</strong>dantplusieurs années il n’y avait pas de loyer plafond de référ<strong>en</strong>ce dans lesecteur privé à but lucratif, témoigne de la nécessité d’établir de telsplafonds.Quant à l’admissibilité <strong>des</strong> cli<strong>en</strong>tèles à l’allocation logem<strong>en</strong>t, si dansle passé certains pays limitai<strong>en</strong>t l’admissibilité aux ménages prestatairesd’aide sociale, la t<strong>en</strong>dance partout est d’ét<strong>en</strong>dre ces programmes à unplus grand év<strong>en</strong>tail de cli<strong>en</strong>tèles, dont les salariés à faible rev<strong>en</strong>u. Dansle cas de ces derniers, se pose le problème du poverty trap, c’est-à-direcomm<strong>en</strong>t établir une échelle coulissante sans faire <strong>en</strong> sorte que le prestatairequi passe de l’aide sociale au statut de p<strong>et</strong>it salarié ne subisse unechute brutale de l’aide fournie pour se loger ? En France, les réformesqui sont <strong>en</strong> train d’être implantées dans le sillage de l’application dubarème unique d’aide à la personne vis<strong>en</strong>t à résoudre ce problème.Il existe, par ailleurs, différ<strong>en</strong>tes philosophies <strong>en</strong> ce qui concernel’admissibilité <strong>des</strong> jeunes (les moins de 25 ans surtout) aux programmesd’allocation logem<strong>en</strong>t. Par exemple, au début <strong>des</strong> années 1990, laGrande-Br<strong>et</strong>agne, dans un souci de contrôler les coûts du programme,a imposé <strong>des</strong> restrictions importantes sur l’admissibilité <strong>des</strong> jeunes chômeurs,<strong>en</strong> alléguant que ceux-ci devrai<strong>en</strong>t plutôt demeurer au foyer par<strong>en</strong>talou y rev<strong>en</strong>ir, tandis qu’<strong>en</strong> France <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> à la personne sontaccordées aux jeunes, associées dans certains cas à la mise <strong>en</strong> œuvre deprogrammes qui favoris<strong>en</strong>t à la fois l’insertion professionnelle <strong>et</strong> l’accompagnem<strong>en</strong>t<strong>des</strong> jeunes à statut précaire dans leurs t<strong>en</strong>tatives d’autonomisationrésid<strong>en</strong>tielle.

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