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(1964) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 331 —les squamates paléocènes qui, dans le Bassin franco-belge, présententdes analogies frappantes avec ceux du groupe de Wasatch[29] et, comme le dit très bien R. F u r o n , à propos des mammifèressusdits, l’existence de la mer Ouralienne pendant presquetoute la durée du « Nummulitique » rend cette thèse insoutenable.Ces analogies ne sont d’ailleurs pas sans rappeler les affinitéségalement étroites de la faune ichtyologique fluviatile de lamême période et des mêmes régions. Pour ce qui est deLepidosteus et Amia, qui font tous deux partie de la faunepaléocène d’Europe et sont aujourd’hui exclusivement américains(U.S.A. et, chose à souligner, de nouveau Cuba!), on peut toutefoispenser que le passage de leurs <strong>for</strong>mes ancestrales a étéantérieur à l’adaptation à la vie en eaux douces ainsi qu’il doiten avoir été pour les Dipneustes. A ce propos, il convient derappeler que le genre africain du Crétacé supérieur, Paralepidosteus,récemment retrouvé au Congo [12], devait être marin etqu’il n’est pas impossible que les Lépidostéidés du Crétacé supérieuret du début du Cénozoïque aient eu encore une vie marineau cours de leur vie embryonnaire et post-embryonnaire, à lafaçon des Anguilles. La diminution de salure, par suite de lafonte des glaces, d’une partie des eaux atlantiques septentrionales,au cours de l’Eocène, pourrait d’ailleurs avoir dans une grandemesure facilité le passage. Mais on peut penser aussi à une ancienneconnexion qui aurait existé entre les systèmes fluviauxeuropéen et nord-américain — cela semble indiqué par les migrationssaisonnières de certains poissons actuels ( L i n d b e r g h ) —et, dans ce cas encore, la dérive serait susceptible d’expliquerla chose.Plus nettement favorable à la théorie de la dérive, la répartitiongéographique des récifs coralliens indique, comme l’a démontréS c h w a r z b a c h [49] et ainsi que l’a montré à son tour R. F u r o n[26, p. 3], un décalage en faveur du Nord, décalage s’accroissantrégulièrement si l’on remonte les temps géologiques.Outre ces indications de la paléontologie, il y a celles dupaléomagnétisme, dont de nombreux faits nouvellement établisconcourent à affermir la théorie de la translation des continents[17, 46], car un déplacement de ceux-ci est apparemment la seuleexplication valable à donner aux anomalies constatées dans la

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