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(1964) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 242 —traduit, pour l’historien, par la prolifération et l’importance desdossiers. Mais en tout état de cause, ce qui ressort des dossiers,c’est l’étendue du travail fourni par le nouveau chef de la DirectionB: toutes les notes d’étude, toutes les instructions auxdiplomates, toutes les minutes de lettres dont l’original sera signépar le Ministre, tout cela — dirons-nous: des dizaines de milliersde pages? — est de sa main. Le rôle du secrétaire généralConstant M a t e r n e apparaît peu: il se contente de parapher.d ’H o f f s c h m id t , lui, ministre des Affaires étrangères du 12 août1847 au 31 octobre 1852, semble avoir été un chef intelligent etattentif, qui, à l’occasion, ajoutait une note marginale ou modifiaitun paragraphe. Mais l’homme qui, à partir de 1850, orchestretoute la stratégie, c’est incontestablement le jeune L a m b e r m o n t ,âgé à l’époque de 31 ans.F r è r e -O r b a n était aux Finances depuis juillet 1848. Loin denous la pensée d’oublier ou de prétendre diminuer les méritesdu grand homme d’Etat, promoteur incontestable du free tradedans notre pays. Il reste néanmoins que le Ministère du 12 août1847 avait témoigné, dans son programme, d’une nette prudenceen matière de politique commerciale:Le Cabinet, avait-il annoncé, ne jettera pas la perturbation dansnotre régime économique par des changements inopportuns à lalégislation douanière. M ais il s’opposera en règle générale à de nouvellesaggravations de tarif, et il s’attachera à faire prévaloir un régimelibéral quant aux denrées alimentaires (8 ).Force nous est de constater, textes en mains, que, pendant lapériode qui nous occupe, F r è r e -O r b a n lui-même ne se soucieencore que de ré<strong>for</strong>mer, de simplifier et non pas d’abolir le systèmedes droits différentiels (9). La correspondance qu’il entretenaitavec son collègue d ’H o f f s c h m id t le montre surtoutdésireux, en bon ministre des Finances, de ne pas diminuer sesrecettes fiscales: il applique la loi et s’oppose à toute modificationqui risquerait d’amoindrir ses rentrées (10). Parfois, et toujours(8) P. H ym an s: op. cit., t. I, p. 176-177.(9) Voir son discours du 26 novembre 1851, évoqué plus haut.(10) Exemples dans A.E.B. Dossier 2208. Douanes. Droits différentiels,vol. VII, F rè re -O rb a n à d ’H o ffsc h m id t, 18 et 23 novembre 1848, 20 févrieret 4 mai 1849.

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