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(1964) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 258 —de côté ces deux importantes conventions. Elles restent dansla ligne traditionnelle, puisque le traité du 18 février 1852 avecle Zollverein nous laissait la moitié du tarif préférentiel acquisen 1844 pour l’exportation de nos fers et de nos fontes, mais avecla sérieuse et menaçante perspective de devoir concéder tôt outard la clause de la nation la plus favorisée (66).Quant aux tractations avec nos voisins du Sud, elles devaientse révéler parmi les plus fatigantes dont la chronique du Départementait gardé le souvenir: la convention du 22 août 1852, compromisedès le lendemain de sa publication et complétée parl’accord provisoire du 9 décembre 1852, lui-même suivi de nouvellesnégociations aboutissant au traité plus large du 27 février1854. La contrefaçon littéraire était abolie, des tarifspréférentiels en faveur de nos toiles, nos fers et nos houillesétaient troqués contre un abaissement de nos droits sur les vins,les soieries et les lainages français (67). De ce côté, c’est seulementle traité historique anglo-français de I860 qui nous feraentrer, un an plus tard dans la voie du libre-échange.Mais revenons-en à l’objet de notre étude, c’est-à-dire au rôlejoué par L a m b e r m o n t dans l’abolition de la politique commercialequi avait été instaurée en 1844. Nous avons cité plus haut,de sa plume, des appréciations qui le montraient, dès 1851, <strong>for</strong>tconscient du but et des moyens à adopter pour y parvenir. Dansles négociations extérieures, troquer l’abolition de droits différentielscontre des avantages substantiels, c’était faire d’une pierredeux coups, puisqu’on vidait en même temps la loi de 1844 d’unepartie de son contenu. Et vis-à-vis de l’opinion intérieure, cetteprocédure offrait l’avantage de ménager les transitions nécessaires.A cet égard, la prudence s’imposait. On le vit bien, le10 mai 1853, quand le Ministre des Finances L ie d t s réunit lesdélégués de toutes les Chambres de Commerce du pays. Malgrél’enquête <strong>for</strong>t concluante à laquelle, dans l’intervalle, L a m b e r -(6 6 ) A.E.B. ibid., passim et d ’H o ffsc h m id t au Roi, 23 février 1852, ainsique YExposé des motifs, Chambre des Représentants, Document 124, séance du6 mars 1852.(6 7 ) Bon résumé dans M . S u e te n s, op. cit., p. 72-75.

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