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(1964) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 250 —nous dire que vous nous faites en Belgique une position exceptionnelle;nous voulons admettre que vous en avez en ce m oment lavolonté, mais vous n’en avez pas le pouvoir. L ’A ngleterre surtoutvous frappera bientôt de mesures de rétorsion, si vous ne lui accordezpas sous peu ce que nous obtiendrons par le traité. C ’est une nécessitéà laquelle vous ne résisterez pas, non plus que nous. La Belgiqueelle-même poussera à la destruction de cette loi, car elle n’a produitaucun des effets qu’on s’en prom ettait... (3 6 ).« Nous n’avons, bien entendu, pas laissé ces arguments sansréplique », notent les deux Belges, mais au fond d’eux-mêmes,ils sentaient la précarité de leur position. Et si encore certainepresse belge n’était venue donner des arguments à l’adversaire!Le comble fut atteint lorsque C o o m a n s , représentant protectionnisted’Anvers (désespoir ou provocation?) proposa un régime deliberté complète et immédiate qu’il savait irréalisable. Notremission était difficile, écrivent les négociateurs belges dans unelettre confidentielle du 22 août:Ces dérogations à la loi de 1844, qui dans votre intention, M onsieurle M inistre, étaient destinées à devenir plus tard le droit commun enBelgique, nous étions chargés de les offrir ici comme des concessionsfaites à la H ollande en compensation du maintien et de l’extensiondes faveurs industrielles que nous assurait le traité de 1846. Cettebase de négociation eût pu nous conduire au but désiré, si chaque journe partaient de Belgique même des avertissements au Cabinet deLa Haye propres à éveiller son attention sur la valeur réelle des concessionsque nous sommes chargés de lui offrir; si nos com patrioteseux-mêmes ne semblaient prendre à tâche de briser entre nos mainsles principales armes que vous nous aviez confiées pour vaincre la résistancede nos adversaires; si en un mot les journaux belges aussibien que la tribune nationale n’annonçaient aux M inistres néerlandaisque sous peu ils obtiendraient gratuitem ent ce que nous voulons leurfaire acheter comme une grande concession... Quoi que nous ayonspu dire, les M inistres néerlandais semblent persuadés que le momentapproche où la Belgique, éclairée par les leçons de l’expérience, abrogeraou m odifiera profondém ent sa législation de 1844. Autant ilssemblaient attacher de prix à certaines dérogations à la loi du 21 juillet,autant ils s’y m ontrent insensibles aujourd’hui. En nous les offrant,ont-ils encore répété hier, vous ne faites que devancer le vœu généralen Belgique; des députés eux-mêmes les provoquent, etc ....(36) A.E.B. ibid. L ie d t s et W illm a r à d ’H o ffsc h m id t, 14 mai 1851.

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