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(1964) n°2 - Royal Academy for Overseas Sciences

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— 397 —Le cacaoyer a été observé sous ce rapport. Dix pots ont étécomplètement immergés, l’eau surmontant le substrat de deuxcentimètres. L ’essai a duré toute une année.Les T.S. foliaires mesurées n’ont pratiquement jamais dépassé10 atm, la moyenne se situant entre 8 et 9 atm. De leur côté, lesD.S.H. ont toujours été insignifiants. Plusieurs plants ont développéune ou deux racines en dehors du sol, dans la couche d’eausuperficielle; certaines de ces racines très ramifiées ont atteintjusqu’à 120, 125 et 140 cm en fin d’essai.La durée de l’essai et la <strong>for</strong>mation de nouvelles pousses feuilléesau cours de l’année indiquent que l’engorgement du sol nesemble pas avoir entraîné une asphyxie radiculaire marquée; saufexception et nonobstant la longue période de submersion, le cacaoyerne paraît nullement, dans son ensemble, avoir éprouvédes difficultés à ajuster son bilan d’eau. Les auteurs sont d’accordpour admettre qu’il est parfaitement capable de résister, sansinconvénients majeurs, à une période plus ou moins prolongéede submersion ou d’engorgement en eau du sol. A l’état sauvage,dans le bassin amazonien, cette espèce, et d’autres voisines, estconsidérée comme fluviatile ou vallicole, habitant des biotopessoumis à des crues périodiques, parfois même sur un substrat« marécageux ». Il n’y a, dès lors, aucune contradiction entre ceque l’on sait de l’auto-écologie spécifique et notre résultat expérimental.Outre une éventuelle adaptabilité physiologique d’ordrerespiratoire, que nos essais ne pouvaient mettre en évidence, ilest intéressant de souligner la portée d’une réaction morphologiquetelle que la prolifération radiculaire amenant un chevelutout près de la surface de l’eau, zone de diffusion de l’air atmosphérique.Insistons toutefois sur le fait que l’eau utilisée dans cet essaiprésentait, avec une charge carbonatée importante, une réactionnettement alcaline. La portée des résultats doit donc être nuancéeà ce point de vue, car on sait que les vrais sols asphyxiquessont en même temps très acides et souvent oligotrophes.La littérature phytotechnique ne laisse pas cependant de mentionnerles effets néfastes, sur la croissance et la production ducacaoyer, de périodes prolongées de crues. Il s’agit ici d’un aspectde la croissance indépendant de nos recherches. Nous nous gar­

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