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AUTOINSIDE Édition 12 - Décembre 2019

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TECHNIQUE & ENVIRONNEMENT<br />

Étiquette-énergie<br />

La nouvelle étiquette-énergie<br />

Une nouvelle étiquette-énergie sera introduite pour les voitures de tourisme au 1 er janvier 2020. Le poids à vide du véhicule<br />

ne sera notamment plus pris en considération dans ce cadre. Le Conseil fédéral a adopté la révision correspondante.<br />

abi/sco. Les principales modifications concernent<br />

des adaptations visuelles et de fond, mais aussi<br />

des modifications dans la méthode de calcul<br />

utilisée pour classer les catégories d’efficacité<br />

énergétique. Selon les déclarations faites mercredi<br />

par le Conseil fédéral, les indications<br />

de l’étiquette-énergie doivent ainsi être plus<br />

simples, plus lisibles et plus faciles à comprendre.<br />

« Cette simplification constitue une<br />

amélioration claire et va dans le sens de la<br />

branche et du constructeur », déclare Markus<br />

Peter, responsable Technique et environnement<br />

de l’UPSA.<br />

Le poids du véhicule à vide, qui était jusqu’à<br />

présent intégré à hauteur de 30 % dans le calcul<br />

de l’efficacité énergétique, ne sera désormais<br />

plus pris en considération. Le Conseil fédéral<br />

précise que seule la consommation d’énergie<br />

absolue, représentée par l’équivalent essence<br />

d’énergie primaire, est désormais déterminante.<br />

L’équivalent essence d’énergie primaire<br />

inclut la consommation d’énergie liée à la fourniture<br />

de carburant et d’électricité.<br />

Jusqu’à présent, il pouvait ainsi arriver qu’un<br />

SUV lourd consommant beaucoup de carburant<br />

et émettant beaucoup de CO 2<br />

obtienne<br />

une note tout aussi bonne voire meilleure<br />

qu’une petite voiture légère et économe.<br />

Le Land Rover Discovery Sport 2.0 TD4 qui<br />

pèse 2,2 tonnes obtenait ainsi un « F » malgré<br />

des émissions de CO 2<br />

de 169 grammes par<br />

kilomètre. La Honda Jazz 1.5-VTEC Dynamic<br />

était quant à elle classée dans la catégorie inférieure<br />

« G » malgré des émissions de 134 g/<br />

km seulement et un poids de près d’une tonne<br />

de moins. Une situation de nature à embrouiller<br />

le consommateur qui se basait entre autres<br />

sur les émissions de CO 2<br />

au moment de l’achat<br />

de son véhicule neuf. Le calcul utilisé jusqu’à<br />

présent faisait aussi froncer les sourcils des experts,<br />

car l’évaluation était ainsi faussée.<br />

dans la loi sur le CO 2<br />

se base sur les valeurs de<br />

mesure du NCEC alors que ce sont les valeurs<br />

WLTP qui sont utilisées pour l’étiquette-énergie.<br />

Cette différence est désormais prise en<br />

compte avec l’augmentation adoptée.<br />

« Le fait que cette valeur cible de 95 grammes<br />

de CO 2<br />

par kilomètre soit ainsi augmentée à<br />

115 grammes est aussi bien dans l’intérêt de la<br />

branche que de celui des clients finaux face aux<br />

sanctions financières pouvant être encourues »,<br />

constate Markus Peter.<br />

Néanmoins, l’UPSA attire l’attention sur les effets<br />

secondaires déplaisants liés aux nouvelles<br />

catégories d’efficience. Markus Peter : « Différents<br />

cantons utilisent l’efficience du véhicule<br />

pour calculer l’impôt automobile. On aura dans<br />

ce contexte des changements qui ne seront certainement<br />

pas dans l’intérêt du propriétaire automobile.<br />

»<br />

Markus Peter avertit également que les nouvelles<br />

catégories d’efficience énergétique devraient<br />

aussi avoir des conséquences pour de<br />

nombreux exploitants de flottes d’entreprises.<br />

« De nombreux exploitants de flotte achètent<br />

leurs véhicules en fonction de la consommation,<br />

des émissions de CO 2<br />

et de l’efficience<br />

énergétique. Si les catégories d’efficience énergétique<br />

changent pour 2020, certains véhicules<br />

risquent de ne plus pouvoir être achetés.<br />

» Dans ce domaine, l’UPSA conseille aux<br />

exploitants de flottes d’adapter à temps les règlements<br />

sur les véhicules de fonction.<br />

Le Conseil fédéral a par ailleurs doublé la part<br />

biogène reconnue du mélange de carburants<br />

composé de gaz naturel et de biogaz qui sera<br />

fixée à 20 % dès la nouvelle année.<br />

La révision a également des conséquences dans<br />

le domaine de la publicité pour les voitures de<br />

tourisme : à l’avenir, seules la consommation<br />

d’énergie, les émissions de CO 2<br />

et la catégorie<br />

d’efficacité énergétique devront être indiquées.<br />

Désormais, la catégorie d’efficacité énergétique<br />

sera quant à elle illustrée en plus au moyen de<br />

l’échelle de flèches en couleur. Ceci concerne<br />

aussi la publicité en ligne. <<br />

Les valeurs cibles de CO 2<br />

ont également été<br />

modifiées : selon le communiqué, la valeur<br />

cible à indiquer est augmentée de 21 % par rapport<br />

à celle figurant dans la loi sur le CO 2<br />

. La<br />

raison est la suivante : la valeur cible de CO 2<br />

Voilà à quoi ressemblera la nouvelle<br />

étiquette-énergie selon le Conseil fédéral.<br />

On remarquera le nouveau code QR qui renvoie<br />

vers le catalogue consommation en ligne.<br />

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<strong>Décembre</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>

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