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Sensee-Etude-Economique-Optique

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50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

44,64<br />

33,65<br />

67,26<br />

Verres<br />

39,91<br />

40,71<br />

Allemagne Espagne France Italie Royaume-Uni<br />

Figure 76 – Le chiffre d’affaires par consommateur pour les verres dans 5 pays de l’Union européenne, en euros<br />

2.2.3. Des complémentaires santé victimes de comportements frauduleux<br />

de la part des distributeurs<br />

Plusieurs acteurs de la profession, principalement les<br />

complémentaires, laissent entendre que se pratiqueraient<br />

des « optimisations de facture ». Selon le président<br />

de la Mutualité Française, Etienne Caniard : « ce sont les opticiens<br />

qui disent : “ combien vous rembourse votre mutuelle ? ”<br />

et qui vont au maximum » 329 . Caroline Touizer, directrice<br />

des réseaux de soins de Santéclair, expliquait ainsi à la<br />

presse en 2010 que « selon elle, faute d’encadrement<br />

du marché, certains opticiens peuvent parfois proposer<br />

des options dont les clients n’ont pas forcément besoin,<br />

mais que leur assurance rembourse en cas de couverture<br />

très large. “On appelle cela de l’optimisation de facture,<br />

souligne Caroline Touizer. Des opticiens ajustent les<br />

devis aux garanties offertes par les complémentaires, en<br />

surfacturant par exemple les verres, mieux remboursés<br />

que les montures” » 330 .<br />

En pratique, l’opticien déterminerait le prix payé par le<br />

consommateur final en fonction des remboursements<br />

dont celui-ci bénéficie : plus le plafond de remboursement<br />

de la complémentaire est élevé, plus le prix fixé par<br />

l’opticien le serait en conséquence. Le vendeur augmenterait<br />

ainsi ses prix en étant assuré de la solvabilité de<br />

son client. Cela implique que l’opticien se renseignerait<br />

sur la mutuelle du consommateur, avant de lui proposer<br />

un prix.<br />

Les « optimisations de facture » seraient courantes dans<br />

le secteur puisque 36 % des consommateurs se seraient<br />

déjà vu proposer un prix ainsi « arrangé » et près d’un<br />

consommateur sur cinq (22 %) se serait vu proposer un<br />

« prix arrangé pour maximiser le remboursement de ses<br />

lunettes par la mutuelle ». Ce serait même le cas de près<br />

d’un consommateur sur trois (27 %) pour ceux qui sont<br />

satisfaits de leur mutuelle et de quatre consommateurs<br />

sur dix pour ceux qui sont âgés de 25 à 34 ans. A l’inverse,<br />

ce ne serait le cas que de 8 % des consommateurs<br />

sans mutuelle. Dans 16 % des cas, les opticiens auraient<br />

329 La Tribune, 4 octobre 2012, Afflelou attaque les mutuelles qui «poussent à la consommation» de lunettes chères.<br />

330 La Croix, De nouvelles formes de concurrence sur le marché de l’optique, 21 septembre 2010<br />

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