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Agone n° 10 - pdf - Atheles

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Très intéressant ton « contact » avec ce M. Auroux. Je te questionnerai mieux de vive voix. Je note pour un<br />

service.<br />

Bien pour Chaulot ; bien pour Michel Deguy.<br />

Quant à Carlos et sa Camargue, comme toujours M.M. avait raison : il cédera au caprice de sa mère, qui<br />

veut se retirer et que ses deux hommes travaillent pour elle, sur la Côte. Il y a des mois qu'elle travaille dans<br />

ce sens et la Carmen obtient ce qu'elle veut !<br />

(SI PAR HASARD, demain tu as quelques minutes de libre tu pourras passer 46, rue de Babylone, chez le<br />

libraire Guy BOUSSAC −− celui de la grosse commande de l'autre semaine. Pour le connaître ; savoir si c'est<br />

une Université qui a demandé tout cela ; lui suggérer une autre commande...)<br />

J'espère que tu auras passé hier des moments féconds avec Jean Rostand. Et, je crois, dans une propriété<br />

magnifique ! Peut−être, lui aussi, a−t−il des idées sur les Cahiers. Une greffe...<br />

J'ai vu, comme si j'y étais, la soirée Ionesco... Le Vianu en question était le mari (très effacé, mais chic je<br />

crois) de la maîtresse en titre de Raléa. Et ce Vianu vient de mourir ; je l'ai su par Alice qui l'aimait beaucoup.<br />

Moi, je l'avais rencontré une ou deux fois, mais c'était toujours sa femme qui tenait le crachoir. Elle, en<br />

principe, accompagne Raléa dans tous ses voyages.<br />

Bon, mon chéri, je vais plonger dans les broutilles. Je pense que tu as eu ce matin ma grosse enveloppe avec<br />

les lettres tapées.<br />

Françoise a donc été à Toulon tout le week−end ; je ne la verrai que ce soir. Quant à moi, j'ai fait la sieste,<br />

puis Gérard et sa mère m'ont enlevée pour un bridge chez les Boukobza (richissime Nord−africain) ; ils ont<br />

une superbe villa au Prado, arbres, pelouses, jardins et tout et tout. Et j'ai continué à gagner. Le pauvre Gérard<br />

souffrait beaucoup because une dent de sagesse ; je l'ai gavé de véganine.<br />

C'est donc mon dernier mot. À mercredi mon petit Jean. Je t'embrasse très fort<br />

Marcou<br />

Janot chéri des musiques célestes,<br />

* *<br />

*/<br />

Marseille, ce lundi matin<br />

3 août 1964<br />

<strong>Agone</strong> <strong>10</strong> 8

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