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— Elle est celle qui... me soutient le plus, avoua-t-il, sourcils <strong>fr</strong>oncés.<br />
— Et les autres ? Comment réagissent-ils ?<br />
— Avec scepticisme, pour la plupart.<br />
J'inspectai brièvement ses <strong>fr</strong>ères et sœurs. Ils étaient muets et indifférents à tout, exactement comme<br />
au premier jour. Sauf qu'ils n'étaient plus que quatre – leur magnifique <strong>fr</strong>ère aux cheveux cuivrés était<br />
installé en face de moi, un éclat d'incertitude dans ses pupilles dorées.<br />
— Ils ne m'aiment pas, devinai-je.<br />
— Ce n'est pas ça, objecta-t-il avec des yeux trop innocents pour que je m'y fie. Ils ne comprennent<br />
pas pourquoi je ne te fiche pas la paix.<br />
— Ça alors, moi non plus, figure-toi !<br />
Il secoua lentement la tête, exaspéré.<br />
— Je te l'ai déjà dit, tu n'as aucune conscience de qui tu es. Tu ne ressembles à personne. Tu me<br />
fascines.<br />
Je lui lançai un regard peu amène, persuadée qu'il se moquait de moi. Il rit.<br />
— Avec mes talents... particuliers, murmura-t-il en effleurant discrètement son <strong>fr</strong>ont, j'ai une capacité<br />
hors du commun à saisir la nature humaine. Les gens sont prévisibles. Mais toi... tes réactions sont<br />
déconcertantes. Tu m'intrigues.<br />
À la fois gênée, chagrine et mécontente, je détournai les yeux en direction de sa famille. Ses mots me<br />
donnaient le sentiment d'être un cobaye. Quelle idiote ! J'aurais dû me douter que son intérêt<br />
s'arrêterait là.<br />
— Ce n'est qu’une partie du problème, poursuivit-il. La plus facile à expliquer. Il y en a une autre<br />
cependant... pas aussi aisée à décrire...<br />
Je continuai à détailler les Cullen. Soudain, Rosalie, la blonde époustouflante, pivota <strong>vers</strong> moi. Elle ne<br />
me regarda pas, elle me poignarda de ses prunelles sombres et <strong>fr</strong>oides. J'aurais voulu lui échapper,<br />
mais elle me tint sous l'emprise de ses yeux jusqu'à ce qu'Edward émît un son rageur, étouffé, presque<br />
un sifflement de haine. Alors, Rosalie me lâcha. Me tournant aussitôt <strong>vers</strong> Edward, je vis qu’ 'il<br />
décelait sans effort la confusion et la terreur qui m'avaient envahie.<br />
— Désolé, s'excusa-t-il, le visage fermé. Elle est inquiète, rien de plus... C'est que... ce ne serait pas<br />
dangereux uniquement pour moi si, après m'avoir <strong>fr</strong>équenté de façon aussi ostensible, tu...<br />
— Je ?<br />
— Les choses se terminaient... mal.<br />
Comme le soir à Port Angeles, il se prit la tête entre les mains, dans un élan d'angoisse absolue.<br />
J'aurais aimé le réconforter, je n'avais hélas aucune idée de la manière dont m'y prendre.<br />
Instinctivement, je tendis le bras avant de le laisser retomber sur la table, par crainte que mon contact<br />
empire les choses. Puis je me rendis compte que ses mots auraient dû m'affoler. Je guettai la montée de<br />
la peur, en vain. Tout ce que je paraissais éprouver, c'était de la souf<strong>fr</strong>ance en<strong>vers</strong> sa propre douleur.