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—Jure que tu m'expliqueras plus tard.<br />
— D'accord ! Aboya-t-il, soudain exaspéré.<br />
— Tu as intérêt à tenir parole, insistai-je, furieuse.<br />
Il fallut six secouristes et deux profs – Varner et Clapp – pour déplacer le fourgon suffisamment loin<br />
afin de laisser passer les brancards. Edward refusa vigoureusement de s'allonger sur le sien, et je<br />
m'efforçai de l'imiter, mais le traître leur révéla que je m'étais cogné la tête et que je souf<strong>fr</strong>ais sûrement<br />
d'une commotion. Je faillis mourir d'humiliation lorsqu'ils me mirent une minerve. On aurait dit que<br />
tout le lycée était là qui observait gravement mon chargement en ambulance. Edward grimpa à l'avant.<br />
C'était horripilant,<br />
Histoire de ne rien arranger, le Chef Swan débarqua avant qu'ils aient eu le temps de m'évacuer.<br />
— Bella ! Brailla-t-il, paniqué, lorsqu'il me reconnut sur la civière.<br />
— Tout va aussi bien que possible, Char... papa, soupirai-je. Je suis indemne.<br />
Il n'en demanda pas moins confirmation à l'ambulancier le plus proche. Je pris le parti de l'ignorer et<br />
m'appliquai à dérouler l'inexplicable méli-mélo d'images folles qui se bousculaient dans mon crâne.<br />
Lorsque les brancardiers m'avaient emportée, j'avais remarqué sans l'ombre d'un doute que le parechocs<br />
de la voiture marron était profondément enfoncé – une forme qui n'était pas sans évoquer le<br />
contour des épaules d'Edward. Comme s'il s'était arc-bouté contre l'auto avec assez de force pour en<br />
tordre le métal... Et puis il y avait les siens, qui avaient contemplé la scène de loin, avec un mélange<br />
d'émotions qui allaient de la désapprobation à la fureur mais sans une once d'inquiétude pour la santé<br />
de leur <strong>fr</strong>ère. Il fallait que je trouve une explication logique à ce à quoi je venais d'assister – une<br />
explication évitant de conclure que j'étais cinglée.<br />
Naturellement, l'ambulance fut escortée par la police jusqu'à l'hôpital du comté. C'était d'un ridicule<br />
consommé. Le pire fut qu'Edward <strong>fr</strong>anchit tranquillement les portes des urgences sur ses pieds. La<br />
rage me fit crisser des dents.<br />
Ils m'installèrent dans une grande salle d'examen avec une rangée de lits séparés par des rideaux aux<br />
dessins pastel. Une infirmière me colla un tensiomètre autour du bras et un thermomètre sous la<br />
langue. Personne ne se soucia de tirer la tenture pour me donner un peu d'intimité. Estimant que je<br />
n'étais pas obligée de garder cette imbécile de minerve, j'en ôtai rapidement les bandes Velcro et la<br />
balançai sous un meuble, une fois l'infirmière partie.<br />
Peu après, le personnel médical s'agita dans tous les sens, et un deuxième blessé fut amené sur le lit<br />
voisin. Sous les pansements tachés de sang qui enserraient étroitement sa tête, je reconnus Tyler<br />
Crowley – il partageait mes cours de civilisation. Il avait beau être dans un état mille fois pire que le<br />
mien, il me dévisagea avec anxiété.<br />
— Bella, je suis désolé !<br />
—Je n'ai rien, Tyler. Toi, tu as mauvaise mine. Ça va ?<br />
Les infirmières avaient commencé à dérouler les bandages souillés, dévoilant une myriade de coupures<br />
peu profondes sur son <strong>fr</strong>ont et sa joue gauche. Il ignora ma question.<br />
— J'ai cru que j'allais te tuer ! Je roulais trop vite, j'ai été surpris par le verglas...