Poly - Introduction aux Livres Historiques - Dogmatique.net
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On voit donc l’impudeur de Bethsabée, l’envie de David, la fierté de Urie… Le narrateur nous<br />
fait comprendre exactement la dynamique de la chose.<br />
Cette histoire a une grande importance : le problème est celui de la succession de David.<br />
Au chapitre 12 il y a l’histoire de la brebis et la mort du fils de Bethsabée.<br />
Au chapitre 13 il y a une autre histoire : la violence charnelle du premier fils de David par<br />
rapport à Thamar : colère de Absalom qui tue Amnon et se met en révolte contre son Père<br />
en tentant un coup d’état et David doit fuir de Jérusalem. On voit la faiblesse de David par<br />
rapport à ses fils.<br />
Avant de nous décrire tout cela, l’auteur introduit le personnage de la futur reine-mère et<br />
prépare une solution au dilemme qui se prépare. C’est donc le prologue. Le devoir de<br />
Bethsabée d’expliciter la question ; elle formulera la question au roi.<br />
1Roi 1,20 : Bethsabée demande au roi un descendant. Elle fait avancer la question et met les<br />
prémisses de la solution.<br />
Le problème politique de David n’est pas tant d’être un bon roi, mais une faiblesse coupable<br />
par rapport à ses fils. Continuellement mis en crise par rapport à ses fils, il ne pourra pas dire<br />
quelque chose. C’est donc un discours politique que nous avons : la succession au trône. Si le<br />
système n’est pas clair, ceci portera au krach de l’état.<br />
Au verset 27 de ce chapitre 11 de 2Sam, l’écrivain montre que ce que David a fait est mal.<br />
Ceci contraste avec la tendance opposée de l’auteur Deutéronomiste. Ici l’auteur est<br />
caractérisé par une grande sobriété de jugement. D’habitude l’auteur Deutéronomiste<br />
présente l’histoire avec des jugements. Ici la sobriété est absolue. On voit une pénétration<br />
de la complexité des personnages.<br />
On voit d’autres jugement en 2Sam 12,25 lorsqu’il est dit que le Seigneur aima Salomon ; et<br />
en 2Sam 17,14 : « Yahvé avait décidé de faire échouer le plan habile d'Ahitophel, afin<br />
d'amener le malheur sur Absalom ». Nous trouvons un débat de type stratégique et on<br />
retient de devoir garder une idée. De ce conseil retenu, l’auteur voit la main de Dieu ; c’est<br />
pourtant le choix du roi et de son conseil, rien ne nous dit que le roi ait été aveuglé ou autre.<br />
Ici nous sommes conduit dans une conception où l’histoire entière est le domaine de l’action<br />
de Dieu, mais la différence est que dans ce cas, ce ne sont plus seulement les évènements<br />
extraordinaires qui guident l’histoire, mais le normal est déjà action divine. Dieu bouge<br />
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