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Poly - Introduction aux Livres Historiques - Dogmatique.net

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L’arrivée de l’ange donne la clef de lecture : Dieu l’a éprouvé.<br />

V. 14 le narrateur a fini de nous raconter l’antique légende cultuelle. Le bouc a été offert. On<br />

peut s’interroger sur la valeur des sacrifices humains. Il y a un courant qui a une position plus<br />

positive sur ces sacrifices humains vus comme valide (Fille de Jephté, roi de Moab…).<br />

Substantiellement on voit que la position de ce narrateur est de considérer les sacrifices<br />

humains comme impossible car la vie du fils n’est pas à sa disposition. Mais Abraham a offert<br />

son fils, le sacrifice est accompli. C’est la disponibilité ou non de la victime : la vie humaine<br />

n’est pas dans la vie d’Abraham et l’animal est offert en substitution de la vie humaine. Le<br />

rituel est différent du sacrifice lévitique : le prêtre n’intervient que pour approcher la victime<br />

de l’autel et l’offrir. La mort en tant que telle est une préparation faite avant.<br />

C’est une réflexion du code Sacerdotal qui veut éloigner l’idée que la mort de l’animal<br />

représente la mort de l’homme. Ici nous avons le rituel d’un sacrifice Kelîl où la victime était<br />

tuée sur l’autel et brûlée là où elle est tuée. [Les cornes de l’autel servaient sans doute pour<br />

lier la victime].<br />

Mizbéah est du verbe zgh et signifie abattoir.<br />

Le déplacement de l’immolation de la victime du centre de l’autel au côté de l’autel, est pour<br />

enlever tout ambiguïté. Dans notre texte on substitue l’animal à l’homme parce que la vie de<br />

l’homme n’appartient pas à l’offrande.<br />

Abraham est qualifié comme quelqu’un qui craint Dieu. Il a sacrifié son fils, même si il n’est<br />

pas mort.<br />

L’étiologie s’arrêt là avec un proverbe ; dans la fondation de Sichem en 28,10 l’étiologie vient<br />

à la fin, Jacob a commenté la chose et met la pierre en l’appelant Béthel. En 32,23 pour<br />

Pémuel où on voit Jacob appeler ce lieu ainsi parce qu’il a vu Dieu face à face.<br />

Ici nous n’avons pas le nom. Nous n’avons que l’explication étymologique ; l’auteur veut<br />

empêcher d’identifier ce lieu. De plus le narrateur n’est pas satisfait et continu avec l’ange<br />

qui appelle Abraham pour la deuxième fois.<br />

La descendance d’Abraham est décrite avec des superlatifs très fort dans cette pauvre<br />

langue. Dieu jure par lui-même et conclu avec un refrain « oracle du Seigneur ». [ne’ûm<br />

YHWH] est la phrase des prophètes pour un oracle du Seigneur.<br />

Ce qui surprend en ce texte est l’absolu : du vouloir de Dieu, de l’obéissance d’Abraham, de<br />

la gratuité de la vie faite à Isaac, de la promesse faite à Abraham. Le vouloir divin face auquel<br />

l’homme ne peut rien faire. C’est comme le sceau final : le don total de Dieu : Par ta<br />

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