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Poly - Introduction aux Livres Historiques - Dogmatique.net

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Par rapport à ‘éhyeh ne revient pas d’autres fois dans le texte massorétique, si ce n’est une<br />

allusion en Is 42,8 : « Je suis Yahvé, tel est mon nom ! Ma gloire, je ne la donnerai pas à un<br />

autre, ni mon honneur <strong>aux</strong> idoles ».<br />

Ex 48,2 : « Car ils tirent leur nom de la ville sainte, ils s'appuient sur le Dieu d'Israël, Yahvé<br />

Sabaot est son nom ».<br />

Comment traduire la phrase ?<br />

Il faut observer que Dieu se donne plusieurs noms. D’abord il utilise le « Je suis » pour se<br />

nommer, puis le tétragramme et enfin « le Dieu des pères ».<br />

Les deux seconds noms sont des noms traditionnels ; le nom de YHWH n’est pas traditionnel.<br />

Le nom nouveau que Dieu se donne est plutôt ‘éhyeh et non les deux autres. Or c’est une<br />

voie verbale qui signifie je suis. C’est la première personne singulière du verbe être à<br />

l’impératif. En hébreu le verbe être indique une continuité dans le temps.<br />

Pourquoi Dieu change t-il de nom comme cela? Pourquoi fait-il cette affirmation ? Pourquoi<br />

Dieu s’applique t-il le verbe être ?<br />

Attention à ne pas confondre ‘éhyeh avec le tétragramme sacré !<br />

Ex 3,6 : « "Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de<br />

Jacob." ». En fait le français ne fait pas voir cette feinte de langage entre la voie verbale et le<br />

tétragramme.<br />

Le nom des pères est déjà une chose convaincante de la part de Dieu. Il est donc le Dieu de<br />

son père Abraham.<br />

Lorsque l’on est en présence d’une divinité il faut demander son nom parce qu’elle doit être<br />

objet de culte dans le lieu. Mais on ne peut pas l’adorer comme il faut si on ne connaît pas<br />

son nom. Le risque serait aussi de ne pas adorer le dieu présent et d’adorer un autre ce qui<br />

entraînerait la colère du Dieu. Ici Moïse veut une précision pour rendre le juste culte. C’est<br />

une mentalité commune à tout le bassin méditerranéen.<br />

On le voit à Athènes avec l’autel au dieu inconnu.<br />

Les romains faisaient des longues litanies de dieux et finissait avec une formule générale qui<br />

permette de les englober tous.<br />

La deuxième conséquence pour Moïse est que cela lui donne une supériorité. Moïse a donc<br />

deux préoccupations : une de culte et une diplomatique…<br />

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