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Poly - Introduction aux Livres Historiques - Dogmatique.net

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[17] je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que<br />

le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis.<br />

[18] Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, parce que tu m'as obéi."<br />

[19] Abraham revint vers ses serviteurs et ils se mirent en route ensemble pour Bersabée. Abraham résida<br />

à Bersabée.<br />

[20] Après ces événements, on annonça à Abraham que Milka elle aussi avait enfanté des fils à son frère<br />

Nahor :<br />

[21] son premier-né Uç, Buz, le frère de celui-ci, Qemuel, père d'Aram,<br />

[22] Késed, Hazo, Pildash, Yidlaph, Bétuel<br />

[23] [et Bétuel engendra Rébecca]. Ce sont les huit enfants que Milka donna à Nahor, le frère d'Abraham.<br />

[24] Il avait une concubine, nommée Réuma, qui eut aussi des enfants : Tébah, Gaham, Tahash et Maaka.<br />

Le principe de la relecture est ici très présent.<br />

Il y avait des cultes de sacrifices humains dans des sanctuaires. Le narrateur en fait un<br />

morceau de bravoure littéraire. Il est aussi attentif <strong>aux</strong> notations qui pourraient permettre<br />

d’identifier le sanctuaire dont on est entrain de parle. Le toponyme échappe à toute<br />

reconnaissance. 2Chro 3,1 identifie Moriyya avec le mont du Temple de Jérusalem. Notre<br />

texte ne connaît pas cela. C’est beaucoup plus tardif. Ici le narrateur veut éliminer tout ce<br />

qui peut faire reconnaître. L’endroit est générique.<br />

Abraham est mis dans ce récit.<br />

Il est bon de lire le sage de Auerbach sur le réalisme dans la littérature ; il fait une analyse<br />

très précise de ce texte en le mettant en parallèle à des textes de la même époque dont<br />

l’Odyssée. Il montre que le narrateur biblique est parvenu à nous donner un effet de vrai et<br />

propre réalisme. Il nous décrit le personnage.<br />

Il n’y a pas d’éléments secondaires. On ne nous décrit que les faits avec les seuls éléments<br />

essentiels : âne, serviteurs. Les adjectifs sont pour Isaac : ton fils, celui que tu aimes…<br />

On ne nous dis rien sur le voyage : Abraham lève les yeux et voit le lieu. On ne sait rien<br />

d’autre. Rien ne nous est dit sur l’état d’âme d’Abraham. C’est Isaac le plus jeune qui porte<br />

le poids, mais pas le feu et le couteau qu’Abraham porte.<br />

Lorsque les deux quittent les serviteurs, le temps se ralenti. Il y a des questions, des<br />

réponses, des silences. Arrivé au sommet la clef narrative change : tout est raconté : la<br />

construction de l’autel, le bois, les liens du fils qui est déposé sur le bois. On veut donner un<br />

rythme angoissant à l’issue du texte. Le narrateur utilise les verbes graphiques. Il faut dire<br />

avec quoi on accomplit une action : prendre le couteau = tendre la main et … ; parler = ouvrir<br />

la bouche et… Nous avons l’usage de ce participe graphique pour nous montrer l’hésitation<br />

d’Abraham avec le couteau. L’écrivain est un vrai artiste.<br />

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