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cation sous forme de notions originaires des sciences hu¬
maines. Ces textes s'articulent autour du thème de
l'éducation en tant que problématique, envisagée dans
une perspective de « multiréférentialité » recouvrant de
nombreux champs tels que les sciences de l'éducation,
l'ethnologie, la philosophie, etc., dans leurs aspects théo¬
riques et pratiques. L'auteur s'attache à montrer com¬
ment le langage est emblématique, par sa diversité
lexicale, d'une multiciplicité de sens inhérente aux situa¬
tions, aux pratiques, aux phénomènes éducatifs, nécessi¬
tant par là même une lecture plurielle convoquant des
systèmes de références distincts. La première partie traite
de la gestion des organisations et de la formation
continue. Dans la deuxième partie sont développés une
trentaine de concepts relatifs à l'éducation tels que : le
contrat pédagogique, les pédagogies, le projet. (Prix :
149,00 FF).
COQ, Guy.
La démocratie rend-elle l'éducation impossible ?
Paris : Parole et Silence, 1999. 208 p. «sr 5
Pour l'auteur, il n'y a pas de transmission de savoir sans
autorité. Comment concilier cette exigence avec
l'exigence démocratique ? L'ouvrage analyse les causes de
la crise actuelle, dénonçant l'abus du mot « réforme », et
souligne l'accumulation des carences éducatives de tou¬
tes sortes depuis plusieurs décennies, que celles-ci aient
trait à la morale ou à l'éducation du citoyen. C'est princi¬
palement du côté des exigences culturelles que pourra
être revitalisée la laïcité, et que se réalisera la construction
d'une humanité possible en relégitimant l'éducation en
démocratie. (Prix : 120,00 FF).
Réflexions critiques sur Véducation
COUTEL, Charles.
Que vive l'école républicaine !
Paris : Textuel, 1999. 117 p., bibliogr. p. 115-117.
(Conversations pour demain Textuel ; 14.) «^ 5
Dans ce livre polémique, les auteurs, tenants des valeurs
de l'école républicaine, les « archaïques », s'opposent aux
nouveaux pédagogues qui veulent réformer l'école dans
une optique anglo-saxonne. Ils lancent un appel à la « ré¬
sistance », conscients de réfléchir à contre-courant. Ils se
refusent à prendre les effets pour les causes et à confondre
l'observation sociologique avec la mission de l'école. Ils
parlent de l'immigration, de la violence dans les lycées, de
la sélection scolaire, des inégalités culturelles. Ils propo¬
sent une nouvelle méthode pour préserver et améliorer
l'école républicaine, afin de sortir de la crise de l'école.
(Prix : 79,00 FF).
DESJARDINS, Thierry.
Le scandale de l'Éducation nationale ou pourquoi
(et comment) l'école est devenue une usine à chômeurs
et à illettrés.
Paris : R. Laffont, 1999. 254 p., bibliogr. p. 253-254. « 5
A partir de l'enquête de l'OCDE qui affirme que 40 % des
Français sont illettrés, l'auteur tient des propos virulents
et pessimistes contre l'école, qu'il tient pour responsable
de tous les maux : illettrisme, chômage, violence, délin¬
quance, drogue, racisme. Derrière l'école, il faut entendre
l'Éducation nationale, c'est-à-dire les politiques scolaires
menées des années durant et l'auteur va même jusqu'à se
demander si l'Education nationale d'aujourd'hui n'a pas
pour objectifd'éliminer sans pitié les enfants des classes dé¬
favorisées. L'auteur s'oppose radicalement aux « pédagogis¬
tes » et au « pédagogisme », sans oublier les syndicats qui
ont, selon lui, « cassé » l'école française. (Prix : 109,00 FF).
DUBET, François ; PETIT, Philippe.
Pourquoi changer l'école ? : entretien avec Philippe Petit.
Paris : Textuel, 1999. 140 p., bibliogr. p. 139-140.
(Conversations pour demain : textuel ; 15.) «^ 5
L'école de masse aujourd'hui ne remplit plus sa fonction
émancipatrice, elle doit changer pour rester fidèle aux
principes de la République. Que ce soit la formation des
professeurs, les nouveaux programmes, les problèmes
avec les parents, la violence... L'auteur explore les terrains
possibles d'une vraie réforme pour une école plus juste.
Cette problématique est au centre de cet ouvrage qui rend
compte du dialogue entre un sociologue de l'expérience
scolaire, plutôt que du système et de ses rouages, et un
journaliste. (Prix : 79,00 FF).
JOHSUA, Samuel.
L'école, entre crise et refondation.
Paris : La Dispute, 1999. 217 p., bibliogr. p. 207-214. « 5
Quelle est la véritable nature de la crise scolaire ? L'auteur
prend parti : l'École ne crée ni les inégalités sociales, ni le
chômage, causes de violence. Elle est bien plus malade de
l'état dans lequel le libéralisme a conduit la société. Elle se
trouve confrontée à des défis colossaux, notamment celui
de la poursuite de la massification de l'enseignement. Sa¬
muel Johsua pose les bases d'une réflexion originale pour
bâtir l'école de demain au-delà des oppositions conve¬
nues (éducation-instruction, ouverture sur la ci-
té-sanctuarisation, national-local) : définir un socle de
culture commune, renforcer des aspects collectifs des ap¬
prentissages et des évaluations, affirmer le recours à des
conditions de l'étude reposant sur la mise à distance des
pratiques sociales telles qu'elles se manifestent dans leur
contexte propre, cerner les conditions de construction du
sens de leur activité par les élèves. Cette analyse des coor¬
données principales de la crise scolaire, suivie d'une pré¬
sentation des pistes pour y faire face, s'adresse aux
enseignants, aux parents d'élèves, aux citoyens qui
164 PERSPECTIVES DOCUMENTAIRES EN EDUCATION, N° 49, 2000