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s'interrogent sur les changements fondamentaux à opérer
pour parvenir à réaliser le projet séculaire et ambitieux
d'une École pour tous. (Prix : 1 10,00 FF).
LE GOFF, Jean-Pierre.
La barbarie douce : la modernisation aveugle
des entreprises et de l'école.
Paris : La Découverte ; Syros, 1999. 125 p., notes
bibliogr. (Sur le vif.) »* 5
L'auteur a divisé son ouvrage en deux parties : la première
démonte les outils et les mécanismes « moderniser à tout
prix », la deuxième est un rappel historique « comment
en est-on arrivé-là ? ». La « barbarie douce » est une forme
d'oppression inconnue dans le passé. Jusqu'à présent la
barbarie signifiait violence et cruauté, utilisées par les régi¬
mes totalitaires et dictatoriaux. La « barbarie douce »
n'agit pas par la contrainte externe et la domination, ses
thèmes de prédilection sont l'« autonomie », la « transpa¬
rence » et la « convivialité ». Elle s'adresse à chacun en
n'ayant de cesse de rechercher sa participation et ceux qui la
pratiquent affichent souvent une bonne volonté et un sou¬
rire désarmants. La barbarie douce procède de l'insigni¬
fiance et de la manipulation. Ce sont dans les entreprises et
dans l'école qu'elle se pratique le plus. L'auteur ne croit pas
suffisante l'explication néolibérale et pense qu'elle est
symptomatique de la décomposition des repères qui
structuraient avant le vivre-ensemble. (Prix : 42,00 FF).
LEMIÈRE, Vincent.
La conception sartrienne de l'enfant ou « L 'idiot de la
famille ».
Paris : L'Harmattan, 1999. 1 10 p., notes bibliogr.
(Education et sociétés.) «* 5
La famille choisit le destin de l'enfant, comment pourrait-il
y échapper ? Est-on l'idiot de la famille parce que celle-ci
l'a décidé ? Sartre, pour qui l'homme est éducable à l'infini,
a tenté de répondre. 11 n'accepte aucun déterminisme et re-
luse la théorie freudienne parce qu'elle réifie l'homme.
L'auteur, à travers l'étude de plusieurs ouvrages sartriens,
pose la question des choix éducatifs en regard de la liberté
que la société laisse à l'enfance, et se demande comment
concilier les différents actes éducatifs et la liberté de choisir
qui doit lui être laissée car c'est l'enfance, pour une part
certaine, qui détermine notre vécu. (Prix : 70,00 FF).
MOLINIER, Gilbert.
La gestion des stocks lycéens : idéologies, pratiques
scolaires et interdit dépenser.
Paris : L'Harmattan, 1999. 227 p., bibliogr.
p. 225-226. «* 5
Pourquoi, ce qui était possible, il y a quarante ans, ap¬
prendre à rester assis, apprendre à écouter, apprendre à
lire et à écrire à un enfant de pauvre, apprendre à voir,
commencer lentement à apprendre à penser par les dé¬
tours de l'étude de la grammaire, semble aujourd'hui re
lever de l'exploit impossible ? Pourquoi ? C'est « avec la
rage au ventre » que l'auteur a écrit ce livre. Il appelle
idéologie scolaire, l'ensemble des fausses questions po¬
sées, faux problèmes traités, fausses réponses apportées
aux problèmes réels et actuels de l'éducation qui met l'en¬
seignement en péril. 11 appelle pratiques scolaires, l'en¬
semble désarticulé des enseignements dispensés aux
élèves, par des modes de gestion manageridles. 11 appelle
interdit de penser, l'ensemble des mesures mises en place
par les technocrates de la rénovation pédagogique. Si les
élèves emploient toutes leurs forces pour ne pas ap¬
prendre, est-ce leur faute ? (Prix : 120,00 FF).
PENA-RUIZ, Henri.
L'école: un exposépour comprendre, un essaipour réfléchir.
Paris : Flammarion, 1999. (Dominos ; 195.) «* 5
Notre société est caractérisée par une crise qui touche les
fondements mêmes de l'intégration républicaine. L'école
publique est directement touchée par cette crise et la
question est de savoir comment elle peut y faire face tout
en maintenant sa fonction de promotion sociale et
d'émancipation intellectuelle. Dans le but d'éclairer les
débats qui ne cessent de renaître sur les orientations de la
politique scolaire, l'auteur se place d'abord du point de
vue des fondements de l'école ; il explore le sens et la rai¬
son d'être de l'institution. Il prolonge ensuite cet exposé
par un essai sur les controverses les plus courantes et sur
les tendances qui peuvent contrarier la réalisation de
l'idéal fondateur de l'école. (Prix : 41,00 FF).
WILLIAMS, Jenny, ed.
Negotiating access to higher education : the discourse of
selectivity and equity.
Buckingham ; Bristol : Open university press, 1997.
XIX- 194 p., bibliogr. p. 174-186. Index. " 11
Cet ouvrage choisit une approche discursive pour donner
sens aux changements récents qui ont modifié les modes
d'accès à l'éducation supérieure. A travers ses huit chapi¬
tres (« Accès a l'éducation supérieure en cette fin de
siècle : politique, pouvoir et discours », « La Sélection
comme forme de discours légitimant la restriction de cet
accès », « Quand les chiffres écrasent les étudiants : le dis¬
cours des statisticiens », « Les étudiants hors-norme :
conceptualiser leurs différences », « Le discours institu¬
tionnel confronté à la réalité », « Contrôle d'accès : les
discours qui intègrent et ceux qui excluent », « Ce qu'en
pensent les étudiants : voies et identités hors du courant
dominant », etc.), il analyse ces changements et les débats
qui les entourent en donnant la parole aux différents pro¬
tagonistes : l'État, les institutions d'enseignement supé¬
rieur et de recherche, les personnels chargés du
recrutement et les étudiants eux-mêmes. Leurs discours,
en opposition, font valoir des éléments tels que les titres
requis, la sélection et une certaine forme d'équité pour
déterminer finalement qui peut être admis parmi les étu-
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