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très satisfait de ce début de fichier et me demande de le conserver en attendant des instructions. En défini¬ tive, il est toujours resté en ma possession14". Ces données montrent que la psychologie scolaire, loin d'apparaître comme un "besoin" qu'auraient ressenti les instituteurs, s'est progressivement intro¬ duite, et non sans heurts, dans les écoles suite à de véritables luttes qu'ont dû mener, notamment, les porte-parole de la profession. CONCLUSION : LIMITES FT FCUHIS Les théories de la sociologie de la médecine et des professions définies, entre autres, par E. Freidson ont permis d'éclairer l'émergence et le développement de la psychologie scolaire face à la question de l'inadap¬ tation. Cependant, et étant donnée que la psycho¬ logie scolaire ne représente pas une profession aussi établie que la médecine, les comparaisons étaient limitées. Les psychologues sont d'abord et avant tout des instituteurs et le statut de psychologue à l'école demeure effectivement précaire contrairement, par exemple, à celui du médecin. C'est pourquoi la théorie de E. Freidson sert davantage ici à éclairer la problématique générale qu'à fournir les outils précis conduisant à l'élaboration d'une véritable grille d'analyse. Par ailleurs, la mise en évidence des liens qui unissent la psychologie scolaire et le secteur de l'enseignement spécialisé et de "l'enfance inadaptée", ne prétend pas, de toute évidence, à l'exhaustivité. Considérant que ce secteur est multidimensionnel, je n'ai privilégié qu'une perspective, qu'une coupe, sachant fort bien qu'il vaudrait mieux regarder cet objet de recherche avec, pour reprendre l'idée de P. Veyne (1978), un kaléidoscope afin de mieux le com¬ prendre. De toute évidence, d'autres aspects devraient aussi être pris en compte, qu'il s'agisse du 14 Témoignage écrit de R. Mariel, juin 1996. rôle des parents et des associations pour les enfants handicapés, les pratiques pédagogiques et les percep¬ tions des professeurs et des enfants, le rôle des instan¬ ces gouvernementales, etc. Il serait par ailleurs intéressant de mieux comprendre, grâce à des enquê¬ tes de terrain dans différents milieux, comment sont signalés et désignés, par les spécialistes et les profes¬ seurs, les enfants "à problème", éventuellement "intégrés" aux classes ordinaires. Or, cela représente de nouveaux objets de recherche. Nathalie BÉLANGER15 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE Professeur adjoint Institut d'Études Pédagogiques de l'Ontario Université de Toronto ANDREY, B. et LE MEN, J. (1968). La psychologie à l'école. Paris : PUF. ANDREY, B. (1976). La psychologie a trente ans. Psychologie scolaire, 15, 13-72. BESLAIS, A. (1964). Hommage à Wallon, in Le Plan Langevin-Wallon de réforme de l'enseignement, 253-256. Paris : PUF. BINET, A. (1973). Les idées modernes sur les enfants. Paris : Flammarion (Ire édition : 191 1). BERGER, P. et LUCKMANN, T. (1989). La construction sociale de la réalité. Paris : Méridiens Klincksieck. [traduction]. CAGLAR, H. (1983). La psychologie scolaire. Paris : PUF. CHAUVIÈRE, M. (1980). L'enfance inadaptée, l'héritage de Vichy. Paris : Éd. Ouvrières. DUCOING, J.L. (1990). Les préventions et les aides spécialisées à l'école. Du groupe d'aide psychopédagogique au réseau d'aides spécialisées. Communication présentée à l'Association Nationale des Communautés Éducatives, 25 avril 1990. FREIDSON, E. (1984). La profession médicale. Paris : Payot [traduction]. GILLY, M. (1970). Le conseiller psychologique dans l'enseignement élémentaire, in Reuchlin, M., Traité de psychologie appliquée, 65-142, Paris : PUF. 15 Professeur adjoint à l'Institut d'Études Pédagogiques de l'Ontario de l'Université de Toronto. Adresse : Institut d'Études Pédagogiques de l'Ontario de l'Université de Toronto, Centre de recherche en éducation franco-ontarienne, 252 rue Bloor Ouest, Toronto, Ontario, Canada, M5S 1 V6. Courriel : nbelanger@oise.utoronto.ca. 72 PERSPECTIVES DOCUMENTAIRES EN ÉDUCATION, N° 49, 2000
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